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CONTENU

L'ISLÂM ET LA VOİE DE SUNNA

Publications du Waqf Ikhlâs No: 1

  1-L'Islâm et la voie de Sunna

  2-Préface

  3-Ma'lûmat-i nâfia (Connaissances utiles)

  4-La croyance sunnite

  5-Imâm-i a'zam Abû Hanifa

  6-Les Wahhabites et la Réfutation d'Ahl-i Sunna

  7-Conclusion

  8-Soyons "Bon", Faisons Toujours Du Bien!

  9-Glossaire

10-Lettre

 

L’Islâm
et
la voie de Sunna

AHMET DJEVDET PACHA

 

Neufième édition

Hakikat Kitabevi Bookstore

HAKÎKAT KİTÂBEVİ
Darüşşefaka Cad. No: 53 P.K.35
34083-Fatih/İSTANBUL-TURQUIE
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1999

 

A’uzu billâhi minechlcheitânirradjîm
Bismillahirrahmanirrahim.

Rasûlullah “sallallahü aleihi wa sallam” a communiqué: “Celui qui vit mon sunna quand la dépravation s’étend parmi mon ummat aura la récompense de cents martyrs”. Les savants de l’une de quatre madhabs (écoles juridico-islamiques) sont appelés “savants Ahl-i sunna”. Le maître de ces derniers, c’est Imâm-ı a’zam (le grand Imam) Abû Hanifa. Ces savants ont écrits dans leurs livres ceux qu’ils ont appris par Ashab-ı kirâm (Compagnon de Rasûlullah), et les Compagnons ont communiqué ceux qu’ils ont entendus de Rasûlullah.

Aujourd’hui, les gens dans le monde se divisent en trois groupes:

1– Les infidèles: Ceux-ci disent qu’ils ne sont pas musulmans. Les Juifs et les Chrétiens sont de ce groupe.

2– Les Musulmans sunnites: Ceux-ci existent dans tous les pays et leur nombre augmente.

3– Les Hypocrites: Ceux-ci disent qu’ils sont musulmans, mais leur foi et leur rituelle ne semblent pas à Ahl-i sunna. Ils ne sont pas de vrais musulmans.

 

 

 

Tous les droits de traduction, de reproduction et d’impression de ce livre ne sont pas réservés. Tout le monde peut les faire à condition qu’on ne fasse pas de changement dans le contenu et qu’on utilise du papier de bonne qualité pour l’impression et qu’on fasse bien attention à la conception du texte et des lettres et au montage. Nous le remercions bien et prions à Allahü taâlâ pour qu’IL récompense son travail profitable.

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AVIS: Les missionnaires essayent de propager le Christianisme, les Juifs s’efforcent de propager les paroles corrompues de leur religieux et Hakikat Kitabevi fait la même chose pour propager l’Islâm et les franc-maçons pour anéantir les religions. Ceux qui sont raisonnables découvrent la vraie de celles-ci, aident à la propager et apportent ainsi du bonheur à tous les gens. Et cela serait le plus précieux et plus utile service à l’humanité.

Impression: İhlâs Matbaacılık Gazetecilik Yayıncılık
                   Sanayı’ Ticâret A.Ş. İSTANBUL Tel: 454 29 38

 

 

PREFACE

Allah Le Très-Haut a pitié de tous les êtres humains qui sont sur cette Terre. IL crée toutes choses utiles et les remet à nous tous. Dans l’au-delà, le monde futur, parmi ceux des croyants qui devraient aller en Enfer, IL pardonnera à ceux qu’IL voudra pardonner, leur accordera Sa Grâce et les enverra au Paradis. C’est Lui Seul qui crée toutes les créatures vivantes, qui fait que tous les êtres continuent à exister à tout moment et qui les protège de la peur et de l’horreur. C’est en me plaçant sous la protection d’un nom aussi honorable que celui d’un tel Allah que nous commençons à écrire ce livre.

Hamd (Gloire) à Allah! [Mentionner les feveurs, les dons venant d’Allah, chanter ses louanges.]. Paix et bénédiction sur Son Prophète bien-aimé Raçoûlullah! Que les prières favorables soient sur son pur ahl-i baït [Les proches parents du Raçoulullah Hadrat Ali (son cousin germain et son gendre). Hadrat Fâtımâ (sa fille), Hadrat Hassan et Hadrat Huseyn (ses petits fils).] ainsi que sur ses loyaux et fidèles compagnons.

Des milliers de livres précieux relatant la croyance de la foi islamique, ses commandements et ses interdictions ont été écrits et traduits en langues étrangères et propagés dans tous les pays. Les savants en islâm qui écrivirent ces livres corrects sont appelés “Ahl-i sunna” [La croyance et tout ce qu’Allah, le Tout-Puissant, nous commanda de croire par l’intermédiaire de son Envoyé.]. Par contre, des gens au raisonnement déficient, à la vue courte, attaquèrent continuellement les principes salutaires, bienfaisants et lumineux de l’Islâm et tentèrent de les profaner, de les modifier et ainsi d’induire les Musulmans en erreur. Cette lutte entre les musulmans et les irréligieux exista toujours et continuera jusqu’à la fin du monde. Allah la prédestina ainsi.

Les Musulmans se composent de deux parties: Havâs [les savants] et awâm [les ignorants]. Dans le livre intitulé “Durr-i Yektâ” en turc, il est écrit: “Avâm signife les personnes qui ne connaissent pas les méthodes et les règles des sciences de littérature, grammaire et de syntaxe. Celles-ci ne peuvent pas comprendre les livres de sentences. Il est fard [obligatoire] pour celles-ci de rechercher, de demander et d’apprendre les connaissances de foi et d’ibâdat [prières]. Il est fard pour les savants aussi d’enseigner d’abord la foi puis cinq principes d’ibâdat au moyen de leurs discours et prêches. Dans les livres “Zahîra” et “Tâtârhâniyya”, il est écrit qu’il faut tout d’abord enseigner les principes de la foi et la croyance sunnite”. C’est pour cette raison qu’Abdulhakîm Effendi, le grand savant, le spécialiste des connasisances scientifiques et d’esprit “rahmatullahi aleih”[La miséricorde d’Allah, le Très-Haut, soit sur lui], a dit vers la fin de sa vie qu’il avait travaillé à expliquer seulement la foi et la croyance sunnite et la belle morale de l’Islâm pendant trente ans. C’est pour cela que nous aussi, nous communiquons la croyance sunnite, la belle morale de l’Islâm et la nécessité de faire la bienveillance à tout le monde, de servir et d’aider au gouvernement dans tous nos livres. Nous ne constatons pas les paroles et les écrits provocateurs contre le gouvernement et qui font l’ennemi le frère à son frère et défaitistes des ignorants de religion et des sans madhhabs. Notre Prophète “sallallahu aleihi vasallam”[Paix et bénédiction soient sur lui.] a indiqué que les Musulmans pouvaient vivre confortablement à la protection des lois et du gouvernement et il a dit: “La religion est sous l’ombre des épées”. Au fur et à mesure que le gouvernement est puissant, la tranquillité et le bonheur augmentent. Et les Musulmans qui vivent tranquillement et qui pratiquent leurs devoirs religieux librement en Europe et aux Etats-Unis, dans les pays des infidèles, ne doivent pas faire de désobéissance au gouvernement et aux lois qui leur donnent la liberté, et ne doivent pas servir de l’anarchie et de disgrâce. Les savants de la voie de Sunna nous ordonnent d’être ainsi.

On voit avec gratitude que, dans toutes les parties de notre cher pays, des hommes de religion s’efforcent de propager et de défendre ce droit chemin de Sunna. On voit cependant qu’un petit nombre d’ignorants qui n’ont pas lu et compris les ouvrages des savants sunnites dit et écrit des stupidités. Sans avoir d’autre effet que de montrer leur ignorance, ils perdent toute leur force à la confiance inébranlable et à l’amour fraternel envers l’un l’autre de notre peuple.

Ceux qui sont sur le chemin séditieux et défaitiste attaquent les livres qui enseignent les connaissances İslamiques [ilmihal]. Ils s’efforcent de tacher les savants Ahl-i sunna et les grands du soufisme “rahmatullahi ta’âlâ aleihim ajma’în”. [Miséricorde d’Allah, Le Très-Haut, soit sur eux tous]. Les savants de l’Islâm de la voie droite leur donnèrent des réponses nécessaires et les empêchèrent de déformer les sens corrects que Raçoûlullah “Paix et bénédiction soient sur lui” tira du Qur’ân-al Kârim. Nous expliquons dans ce livre le droit chemin et le chemin dévié séparément. Nous prions notre Sublime Allah que nos chers lecteurs, en étudiant ce livre minutieusement, avec leur bon sens et leur conscience pure, puissent lui rendre justice, s’attacher et se réunir dans le droit chemin de Sunna et s’abstenir des menteurs, des calomniateurs et des hérétiques, et puissent échapper ainsi au malheur éternel.

Les explications supplémentaires faites dans quelques passages de notre livre sont citées dans les crochets [......]. Toutes ces explications ont été extraites des livres dignes de confiance.

           Mîlâdî                   Hidjrî lunaire                         Hidjrî solaire
            1999                           1419                                        1377

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û: Il doit être prononcé en peu plus faible que le u arrondi. Il équivaut à “ou”.
i: comme le verbe anglais be.
u: cette voyelle doit être prononcée comme la première syllabe de “Houston”.
â: il doit être prononcé un peu plus fablie que le “a” moyen. Il est un peu plus long.

 

 

 

MA’LÛMÂT-I NÂFI’A

(CONNAISSANCES UTILES)

Cet opuscule fut écrit par Ahmed Djevdet Pacha qui rendit un grand service à l’Islâm, ayant mis les Principes du Coran sous forme des articles de loi dans le livre intitulé “Madjalla”. Il écrivit aussi l’ “Histoire Ottomane” en douze volumes, le livre le plus digne de confiance dans son genre, et le fameux “Kısâs-ı Enbiyâ” [Histoire des Prophètes]. Il naquit en 1238 de l’Hégire [en 1823] à Lofdja et mourut en 1312 [1894]. Son tombeau est près de la mosquée Fatih à İstanbul. On a fait quelques explications extraites des documents précieux à la fin de cet ouvrage.

Cet Univers, c’est-à-dire tout était non-existant. Allahu téâlâ créa tout à partir de rien. IL voulut que ce monde prospère avec les êtres humains jusqu’à la fin du monde. IL créa Hadrat Adam de terre [de loue, d’argile fine]. IL orna le monde avec les enfants de celui-ci. Il honora certains d’eux en les faisant Prophètes pour enseigner les choses nécessaires aux êtres humains dans ce monde et dans le monde futur. IL les distingua des autres hommes en leur donnant de hauts rangs. IL transmit Ses commandements aux Prophètes par l’intermédiaire d’un ange nommé “Djébraïl” [Gabriel]. Et ils communiquèrent ces commandements à leur ummat (peuple), comme Djébraïl (aleihisselâm) les leur apporta. Le premier Prophète est Hadrat Adam et le dernier est Hadrat Muhammad Moustafa. Plusieurs Prophètes sont apparus entre ces deux. Allah seul connaît leur nombre. Les suivants dont les noms sont connus sont ceux-ci:

Adam, Chiste [Chîte] Idriss, Nûh [Noé, Noah], Hûd, Sâlih, Ibrahîm [Abraham], Ismâël, Iss’hak [Isaac], Ya’kûb [Jacob], Yûsuf [Joseph], Ayyûb, Lût, [Loth], Chuayb, Mouçâ [Moïse], Hârun, Dâvûd [David], Suleiman [Salamon], Yûnus [Jonas], Ilyâs, Al-yesa, Zulkifl, Zakariyyâ [Zacharie], Yah’yâ [John], Îsâ [Jésus] et Muhammad Moustafa. “Paix et bénédiction soient sur eux”. A part Chîte parmi eux, vingt-cinq sont signalés dans le Coran. Les noms Uzeir, Lokmân et Zulkarnein sont aussi mentionnés dans le Coran. Cependant certains savants islamiques dirent que ces trois et Hıdır et Tubba étaient des Prophètes et les autres dirent qu’ils étaient des Awliyâ (Saints).

Muhammad “aleihissalam” est Habibullah [le plus aimé d’Allah]. Ibrâhîm “aleihissalam” est Khâlilullah [l’aimé d’Allah]. Moûçâ “aleihissalam” est Kélimullah [auquel Allah parla]. Î’sâ “aleihissalam” est Rûhullah [lequel Allah créa sans un père]. Adam “aleihissalam” est Safiyullah [dont la faute a été pardonnée par Allah]. Nûh “aleihissalam” est Nedjiyullah [lequel Allah sauva du danger]. Ces six Prophètes sont plus supérieurs que les autres. Ils sont appelés “Ulul’azm.” Le plus supérieur de tous est le Prophète Muhammed aleihissalâm.

Allahu ta’âlâ révéla une centaine de pages et quatre grands livres sur la terre. Tous d’eux ont été apportés par Djabrail. Dix pages sont descendues à Hadrat[Saint, sacré, béni.] Adam, cinquante pages à Hadrat Chiste, trente pages à Hadrat Idris et dix pages à Hadrat Ibrâhîm. [La page signifie un petit livre, un livret. Cela ne signifie pas une seule face du papier d’une feuille.]. De ces quatre livres, le Tavrât [Torah] a été envoyé à Hadrat Moûçâ, le Zabûr [Psalmes] à Hadrat Dâvud [David], Indjil [Bible, l’Evangile] à Hadrat Isâ et le Coran [Qur’ân] au dernier Prophète, Hadrat Muhammad aleihissalâm.

A l’époque de Hadrat Nûh [Noé], le grand Déluge fut arrivé et l’eau recouvrit le monde entier. Tous les gens et les animaux sur la Terre furent noyés. Mais, Noé “aleihissalam” et les Croyants qui étaient en Arche furent sauvés. Lorsque Hadrat Noé monta en arche, il y fit entrer des couples de tous les animaux vivants. Et les animaux présents furent multipliés de ceux-ci.

Hadrat Noé avait trois fils en Arche: Sâm, Yâfes et Hâm. Aujourd’hui, tous les êtres vivants sur la Terre sont des descendants de ces trois. C’est pour cela que Hadrat Noé est appelé le Second Père.

Ismâîl et Is’hak “aleihimessalam”[Paix et bénédiction soient sur lui.] étaient les fils d’ Ibrâhim “aleihissalam”. Le fils d’Is’hak était Ya’kûb [Jacob]. Le fils de Ya’kûb “aleihissalam” était Joseph [Yûsuf “aleihissalam”]. Hadrat Ya’kûb est appelê “Isrâ’îl”. Pour cette raison, ses fils et petits fils sont appelés “Banî Isrâîl” [Les Enfants d’Israël]. Banî Isrâîl crût en nombre, et parmi eux les plusieurs devinrent Prophètes. Par exemple, Moûçâ, Hârûn, Dâvud, Suleiman, Zakariyyâ, Yahyâ et Îsâ étaient d’eux. Hadrat Suleiman était le fils de Hadrat Dâvud. Hadrat Yahyâ était le fils de Hadrat Zakariyyâ. Hadrat Hârûn était le frère de Hadrat Moûçâ. La race de Hadrat Ismâîl etait d’origine Arabe, Muhammed “aleihissalam” était le descendant de la race Arabe.

De même que Hadrat Hûd fut envoyé à la race Âd, Hadrat Sâlih à la race Samûd; et aussi Moûçâ “aleihissalam” fut envoyé à Banî Isrâil. Et même encore Hadrat Hârun, Dâvud, Suleiman, Zakariyyâ et Yahyâ étaient envoyés à Banî Isrâil. Mais, ils n’avaient pas apporté une nouvelle religion et ils avaient invité Banî Isrâil à la religion de Hadrat Moûçâ. Bien que le livre Zabûr [psaumes] fût envoyé à Hadrat Dâvud, il ne contenait pas les commandements, les principes et les prières. Il était plein de prêches et de conseils. C’est pour cela qu’il n’abrogea pas la Torah. C’est à dire qu’il ne l’invalida pas. Et même, il la renforça. C’est pour cette raison que la religion de Hadrat Moûçâ continua jusqu’à l’époque de Hadrat Î’sâ qui ne fut pas valable plus longtemps. Il n’était pas du tout permis de suivre davantage celle de Moûçâ. A partir de ce temps là, il était nécessaire de suivre celle de Hadrat Î’sâ jusqu’à ce qu’il vienne celle de Hadrat Muhammad. Mais la majorité de Banî Isrâil ne crut pas en Hadrat Îsâ et persista à suivre la Torah. Ainsi, apparurent le Judaïsme et le Nazarethianisme [C’est à dire le Jésuisme]. Ceux qui crurent à Hadrat Isâ sont appelés “Nasârâ” [Nazarethéens]. Aujourd’hui, on les appellent “Chrétiens”. Ceux qui ne crurent pas à Jésus et qui insistèrent dans l’incrédulité et l’hérésie sont appelés “Juifs”. Les Juifs disent encore qu’ils suivent Hadrat Moûçâ et lisent la Torah et Zabûr. Et les Nazarethéens prétendent encore qu’ils suivent Hadrat Isâ et ils lisent la Bible. Cependant, Hadrat Muhammad “aleihissalâm”, le souverain des deux mondes, le Prophète de tous les êtres humains et des génies, fut envoyé comme Prophète pour tous les univers “âlam”, et sa religion, l’Islâm, invalida toutes les religions. Puisque cette religion sera en vigueur jusqu’à la fin du monde, il n’est pas permissible, en aucune contrée du monde, d’être dans une autre religion que celle de lui. Aucun Prophète ne lui succédera jamais. C’est à dire aucun Prophète ne viendra jamais après lui. Nous sommes, grâce et remerciements à Allah, son ummat. Notre religion est l’Islâm.

Notre Prophète Muhammed aleihissalâm naquît le douzième jour de mois de Rabî’ul-avval, lundi matin, qui tombe au vingt Avril en 571 à la Mecque. Il mourut à Médine en onzième année de l’Hégire [en 632]. Quand il avait quarante ans, l’ange nommé “Djébrâïl” (Gabriel) lui communiqua qu’il était le Prophète. Il fit l’émigration [l’Hégire] de la Mecque à Médine en 622. Il arriva au village appelé Kubâ de Médine, le vingt Septembre, le lundi. Ce jour-là devint le premier jour de l’année solaire “Chemsî” des Musulmans. L’année solaire [chemsî] des Perses arrive six mois avant de ce jour-là. C’est à dire, cela tombe au vingt Mars qui est le jour férié des Mages. Et le premier jour du mois de Muharram de cette année-là devînt le premier jour de l’année lunaire “Kamarî”.

Nous croyons à tous les Prophètes. Tous sont des Prophètes envoyés par Allah. Mais, lorsque le Qur’an al-karim descendit, les autres religions furent invalidés. Ainsi, il n’est jamais permis de suivre aucune d’elles. Nasârâ (Les Chrétiens), eux aussi, croient à tous les Prophètes passés mais, comme ils ne croient pas à la réalité que Hadrat Muhammad est le Prophète de tous les êtres humains, ils deviennent infidèles [Kafir] et ils s’égarent du droit chemin. Quant aux juifs, puisqu’ils ne croient pas non plus à Hadrat Î’sâ [Jésus], ils sont plus loin de l’Islâm.

Les Juifs et les Chrétiens croient que les livres interpolés et altérés qu’ils possèdent furent envoyés du ciel comme ils sont à présent. C’est pourquoi, ils sont appelés Ahl-i kitâb [infidèles avec livres]. Il est permissible [mais makrûh[Les actes et paroles que Raçoûlullah n’aimait pas et dont il s’abstenait.] d’épouser leurs jeunes filles avec le mariage religieuse et de manger de la viande des animaux qu’ils abattirent [mais en mentionnant le nom d’Allah]. [Il n’est pas permis pour les filles musulmanes de se marier avec eux. Si une jeune fille a l’intention de se marier avec l’un de ces infidèles, elle aura méprisé la religion d’Allah. Celle qui aura méprisé la religion d’Allah, deviendra renégat. Ainsi, ce sera-t-il un mariage entre deux incrédules]. Les polythéistes et les renégats qui ne croient à aucun Prophète, à aucun livre sacré sont appelés “infidèles sans livre sacré”. On a précisé que les “Mulhids” aussi étaient des infidèles sans livres. Il n’est pas permis de se marier avec leurs jeunes filles ou de manger de la viande des animaux qu’ils abattirent.

Hadrat Î’sâ [Jésus] choisit douze personnes parmi ses compagnons pour propager sa religion après lui-même. Ce sont appelés Havarî [les Apôtres]. Ce sont:

Chem’ûn [Pierre], Yuhannâ [Jean]. Ya’kûb [Jacques le Majeur], Andréas [André], le frère de Pierre, Philipus [Philippe], Thomas, Bartholomy [Bartholomé, Bartholomaus], Metiyyâ [Mathieu], Ya’kûb [Jacques le Mineur], Barnabas [Barnabé], Judas [Jacobi]. Judas devint un renégat et Mathieu fut choisi à sa place. Pierre était le chef des Apôtres. Après l’Ascension de Hadrat Î’sâ à trente trois ans, ces douze croyants propagèrent sa religion. Cependant, la propagation de la religion révélée par Allah dura quatre-vingt années. Puis, les révolutions et les principes de Paul furent étendus partout. Paul était un Juif. Il ne crut pas à Hadrat Î’sâ. Il passait pour un Chrétien et se présentait comme un savant religieux. Il disait que “Jésus était le fils d’Allah”. Il produisit d’autres choses et les enseigna. Il autorisa le vin et le porc comme licite. Il fit tourner leur kıbla de Kaaba à l’est où le soleil se lève. Il dit que la Personnalité d’Allah était une et que Ses attributs étaient trois. Ces attributs sont appelés hypostase. Les principes de ce Juif hypocrite se sont insérées aux quatre livres appelés Bible, écrit premièrement et surtout à celui de Luc, et les Chrétiens se partagèrent en groupes. Ainsi, les soixantes douze sectes et les livres différents sont apparus. Au cours du temps, plusieurs de ces sectes furent oubliées et, à présent, il n’y a que trois grandes sectes.

[Abdullah ibni Abdullah-it-terdjuman qui était un prêtre dans l’île de Majorque, l’une des îles Baléares en Espagne, et qui prit ce nom après sa conversion à l’Islâm à Tunis écrivit un livre en arabe intitulé “Tuhfa-tul-arîb firradd-i alâ ahlissalîb” en 823 de l’Hégire [1420]. Ce livre fût imprimé à Londres en 1290 [en 1872] et à Istanbul en 1401 [en 1981], puis traduit en turc. Dans son livre, il écrit:

“Les quatre livres cités ci-dessus furent écrits par St. Matthieu, St. Luc, St. Marc et St. Jean. Ce sont qui modifièrent l’Indjil [l’Evangile]. St. Matthieu, un Palestinien, n’avait vu que Hadrat Î’sâ à l’année de son ascension au ciel, et huit ans après, il écrivit le premier Evangile où il décrivait les événements extraordinaires et étonnants survenus à la naissance de Hadrat Î’sâ en Palestine et comment sa mère, Hadrat Marie, l’emmena en Egypte lorsque l’empereur Juif, Herod, voulut tuer son enfant. Sainte Marie mourut six ans après l’ascension au ciel de son fils et elle fut enterrée à Jérusalem. St. Luc, un Antiochéen n’avait jamais vu Jésus [Î’sâ “aleihissalam”]. Il était converti à la religion de Jésus par l’hypocrite Paul après son ascension. Après être inculqué des idées poisonneuses de Paul, il écrivit un Evangile modifiant entièrement le livre d’Allah. Marc aussi, adhérant la religion de Hadrat Î’sâ après son Ascension, écrivit à Rome ce qu’il avait entendu de Pierre sous le nom d’Injil [Evangile]. St. Jean était le fils de la tante de Hadrat Î’sâ. Il l’avait vu plusieurs fois. Dans ces quatre Evangiles, il y a plusieurs passages contradictoires”. Dans les deux livres intitulés, “Diyâ-ul-qulûb” et “Chems-ul-hakîka”, écrits par Is’hak Effendi de Harput décédé en 1309 de l’Hégire [1892], et dans les livres, “As-sıra’t-al-mustakîm”, écrit en arabe par Hay darî-zâda Ibrahim Fasîh Effendi, décédé en 1299 [1779] à Istanbul, et “Mizân-ul-Mavazîn”, écrit en persan par Najaf Ali Tebrizî et imprimé en 1288 [1871] à Istanbul, et “ar-radd-al jamil”, écrit en arabe par Imâm-ı Gazzalî et imprimé en 1959 à Bayrût, il est bien prouvé que les copies présentes de la Bible et de la Torah d’aujourd’hui sont corrompues. Ces trois livres ont été imprimés de nouveau en 1986 Par librairie Hakikat en offset.

L’Evangile de Barnabas qui écrivit exactement ce qu’il avait entendu et vu de Hadrat Î’sâ, fut trouvé et il fut imprimé et publié en anglais, en Pakistan en 1973. Dans le livre “Kâmûs-ul-a’lâm”, il est écrit: “Barnabé est l’un des plus anciens des Apôtres. Il était le fils de l’oncle de St. Marc. Il était un Chypriote. Après l’apparition de Paul, il crut à Î’sâ “aleihissalam”. Il voyagea avec Paul l’Anatolie et la Grèce. Il fut martrysé en Chypre en 63. Il écrivit un Evangile et quelques autres livrets. Les Chrétiens le commémorent le 11 Juin”.

Les hommes religieux des Chrétiens sont appelés “prêtres” ou moines. Le plus grand des orthodoxes est appelé “patriarche”. Les prêtres du degré intermédiaire sont appelés “Pasteurs”. Ceux qui lisent la Bible sont appelés “Kıssîs”. Ceux qui sont au dessus des Kıssîs sont appelês “Uskufs” [Presbytère]. Ils sont comme les “muftîs”. Les plus élevés des Uskufs sont appelés “Evêques” ou “Piskopos” et les plus élevés des Evêques sont appelés “Archevêque”, “Metropolites” ou “Matran”. Ils sont comme les “cadis” [juges}. Ceux qui dirigent les cultes, les rites dans l’église sont appelés “Cassiliques”, au-dessous d’eux sont les “curés” ou “Chemmas” et Dijakoz [Diacre] les servants de l’église sont appelées “Ermites” ou “Chémamissés”. Ils ont des fonctions comme les “Muezzins”. Ceux qui s’occupent seulement des rites sont appelés “Moines”. Le chef des Catholiques est le Pape, C’est à dire “l’ancêtre des ancêtres”. Il est à Rome; et les conseillers du Pape sont appelés les “Cardinaux”.

Tous ces hommes religieux oublièrent qu’Allah est Unique. Ils inventèrent la “Trinité”. Quelques ans après, à l’époque de Claudius Il [Claude II, le Gothique] [215-271], l’un des empereures romains, Yûnus Chem’mâs, le patriarche d’Antioche déclara qu’Allah est UN. Il amena beaucoup de gens à la voie droite. Mais les prêtres qui lui succédèrent, recommencèrent à adorer les trois choses. Constantin le Grand [274-337] y introduisit l’idôlatrie. En 325, il réunit 318 Prêtres en Concile Spirituel à Nicée et il instaura une nouvelle religion Chrétienne. A ce concile, un uskûf appelé Arius dit qu’Allah est Unique et que Hadrat Î’sâ [Jésus] était Sa créature. Mais, le chef du Concile, Alexandrius [Alexandre], le patriarche d’Alexandrie, le bannit de l’Eglise. Constantin le Grand déclara qu’Arius était un infidèle et il instaura les principes de la secte nommée “Mélékâiyya [Angélique]”, laquelle est écrite dans le livre “Milel et Nihal” et dans celui de Djirdis Ibnul’amid [601-671 [1205-1273] à Damas], un historien Byzantin grec. En 381, le second concile était réuni à Istanbul et Makdonius fut maudit, parce qu’il avait dit que Hadrat Î’sâ n’était pas le Saint-Esprit. En 395, l’Empire Romain fut divisé en deux. En 421, le troisième concile se réunit à Istanbul pour examiner minutieusement le livre de Nestorius, le patriarche de Constantinople [Istanbul]. Nestorius disait: “Hadrat Î’sâ est un homme. On ne peut pas l’adorer. Il y a deux hypostases [l’Omniscience]. Allah est Un. Parmi Ses attributs., l’existence, l’esprit et l’Omniscience, celui de l’Esprit est le Saint-Esprit; l’attribut de “l’Omniscience” pénétra en Jésus et il devint un Dieu. Hadrat Marie n’est pas la mère d’un dieu. Elle est celle d’un homme. Jésus est le fils de Dieu”. Ses idées furent acceptées. La secte de Nestorius se répandit dans les pays orientaux. Ceux qui sont de cette secte sont appelés Nestûrîs [Nestoriens]. En 431, le quatrième Concile se réunit à Efesus où les idées de Dioscorus furent acceptées et Nestorius fut accusé de blasphème, et il mourut en 439 en Egypte. Vingt ans après, le cinquième Concile qui assembla 734 prêtres, se réunit à Chalcédoine en 451 et répudia les écrits de Dioscorus, le patriarche d’Alexandrie, dont les idées se basaient sur le fait que Jésus [Î’sâ “aleihissalam”] était un Dieu, sont appelés “monophysites”. On l’appelle aussi la secte [Jacobites], parceque le nom vrai de Dioscorus était Jacob Mercianus, l’empereur Byzantin de cette époque-là, déclara partout la décision de répudation. Dioscorus s’échappa et propagea sa secte à Jérusalem et en Egypte. Aujourd’hui, ils adorent Hadrat Î’sâ, “aleihissalam”. A présent, les Syriaques [Suryanis] et les Maronites qui se trouvent en Irak et en Syrie et aussi au Liban sont de la secte Ya’kûbiyya [Jacobites].

La secte acceptée au Concile de Chalcédoine et reconnue par le roi Mercianus est appelée “Mélékâiyya [Angélique]”. Et la secte acceptée au permier concile religieux réuni à Nicée est semblable à celle d’Angélique. Leur chef était le patriarche d’Antioche. Ils appellent Le Saint-Esprit les attributs d’Omniscience et d’esprit. Quand les attributs s’unissent avec l’homme, ils les appellent l’Hypostase. Il y a trois Dieux: Père, l’hypostase d’existence est l’un d’eux; Jésus est son Fils; Marie est une déesse”. Ils appellent Î’sâ aleihissalam “Jésus Christ”.

Les soixante douze sectes chrétiennes sont décrites dans les livres en arabe “Izhâr-ul-haq” par Rahmetullah Effendi et en turc “Diyâ-ul-qulûb” Par Ishak Effendi de Harput. Ce livre a été imprimé en 1987, sous le nom de l’intitulé “Les incapables de répondre” à İstanbul, et sa traduction en anglais a été publiée en 1990. Le livre “Izhâr-ul-haq” fut imprimé en arabe à Istanbul en 1280 de l’Hégire [en 1864]. Rahmetullah Effendi écrivit dans ce livre-ci en détail les discussions faites avec les prêtres chrétiens en 1270 en Inde, puis à Istanbul et commenta comment il les vainquit. Des indications sur ces discussions sont jointes au livre “Seyf-ul-abrâr”, écrit en persan et imprimé à Istanbul. Le livre “Izhâr-ul-haq” comprend deux parties dont la première fut traduite en turc par Nuzhet Effendi, le secrétaire en Chef du Ministère de l’Education, et elle fut imprimée à Istanbul sous le nom “İzâh-ul-haq”. La seconde partie fut traduite en turc par Sayyid Omer Fehmi bin Hasan en 1292 de l’Hégire et elle fut imprimée en 1293 [1876] à Bosnie sous le nom de “Ibrâz-ul-haq”.

Toutes ces sectes dépendaient du Pape à Rome jusqu’à 1054 [446 de l’Hégire]. Toutes sont appelées “catholiques”. En 1054, Michaël Cirolarius, le patriarche d’Istanbul, fut en désaccord avec le Pape et commença à administrer lui-même les églises orientales. Ces églises sont appelées “Orthodoxes”. Elles sont de la secte “Ya’qûbiyya” [Jacobites].

En 1517 [923 de l’Hégire], le prêtre germanique Luther se révolta contre le Pape à Rome et un certain nombre d’églises l’a suivi. Ce sont appelées Protestantes].

On voit que plusieurs Chrétiens sont plus bas que les Juifs et ils seront punis sévèrement dans le monde futur, parce qu’à la fois ils ne croient pas à Hadrat Muhammad et ils vont trop loin dans l’exaltation en croyant à la trinité, ils dépassent la ligne de Divinité, ils font des adorations à Hadrat Î’sâ et sa mère Hadrat Marie en les considérant comme des dieux. Ils mangent aussi des charognes. Quant aux Juifs, ils ne croient pas seulement à deux Prophètes. Ils connaissent qu’Allah est UN et ils ne mangent pas de charognes. Cependant, ils sont plus hostiles à l’Islâm. Bien qu’un certain nombre des Juifs devienne polythéiste, en disant que “Uzéîr était le fils d’Allah” comme les Chrétiens, ils sont tous appelés “Les possesseurs des Livres Sacrés”. Les orthodoxes, les catholiques et les protestants lisent des Bibles différentes les unes des autres et ils prétendent qu’ils suivent Hadrat Î’sâ. Cependant, ils ont de nombreux principes incompatibles sur la foi et l’acte. Tous sont appelés Nazarethéens et Chrétiens ou “Les Possesseurs des Livres Sacrés”. Les Juifs s’appellent eux-mêmes Mouçévî [Ceux qui suivent Moïse [Moûçâ “aleihissalam”]. En 1954, la population du monde était de 2 milliards 444 millions, de laquelle 322 millions étaient Musulmans, 800 millions Chrétiens [parmi ces derniers 128 millions d’orthodoxe, 470 millions catholiques et 202 millions de protestants], 11 millions Juifs et 1 milliard 311 millions athés et infidèles qui ne croient à aucun livre, aucun Prophète.

Lorsque notre Prophète honora l’autre monde de sa présence à l’onzième année de l’Hégire, Abu Bakr Sıddık devint Calife. En treizième année de l’Hégire, il fut décédé à soixante trois ans. Après lui, Omar-ul Fârûq devint Calife. Il fut martyrisé à soixante trois ans en 23 de l’Hégire. Après lui, Othman Zinnurayn devint Calife. Il fut martyrisé à 82 ans, en 35 de l’Hégire. Puis, Hadrat Alî devint Calife. Il fut martyrisé en 40 de l’Hégire à 63 ans. Ces quatre Califes sont appelés “Khulafâ-î râchidîn”. De même qu’à “Asr-ı saâdat” [à l’ère de prospérité, l’époque de Muhammad aleihissalâm] le droit, la justice et la liberté florissaient partout, les principes de l’Islâm se pratiquaient complètement, de même, il en fut pendant leur Califat. Les principes de l’Islâm s’accomplissaient d’une façon parfaite. Ces quatre Califes sont supérieurs à tous les Compagnons du Prophète et leur supériorité l’un à l’autre était suivant l’ordre de succession de leur Califat.

Sous le temps du Califat de Hadrat Abû Bakr “radiallahu anh”, les Musulmans sortirent de la péninsule Arabique pour faire de djihad [la guerre Sainte]. Il Clarifia les désordres produits dans la péninsule. Il lutta pour Convertir les renégats à l’Islâm. Après que notre Prophète Muhammad “sallalahu aleihiwasallam” eut honoré l’autre monde, la rébellion et l’apostasie furent éclatées dans la péninsule. Hadrat Abû Bakr les réprima, et il restaura l’unité comme elle avait été à Asr-ı saâdat. Lorsque Hadrat Omar devint Calife, il fit un sermon et il encouragea les compagnons du Prophète pour djihad et ghazâ [la bataille Sacrée] en disant ces paroles-ci:

“O Compagnons du Messager [Raçoûlullah]! L’Arabie ne peut fournir d’orge que pour vos chevaux. Cependant, Allah promit à son Prophète bien-aimé qu’IL donnerait à son ummat des terrains et des pays dans tous les côtés du monde. Où sont-ils les soldats qui conquerront ces contrées promises et obtiendront des biens dans ce monde, et les degrés de la guerre Sainte et du martyre dans l’autre monde? Où sont les combattants de l’Islâm, lesquels sacrifieront leur vie et leur tête pour la cause de l’Islâm, quitteront leurs pays pour donner l’assaut à l’ennemi et pour sauver les êtres humains des Rois cruels?”. Et c’est ce sermon-là de Hadrat Omar qui causa le développement et l’élargissement rapide des pays islâmiques sur trois continents et que des millions d’hommes se délivrèrent de l’incrédulité. Sur ce discours, Ashâb-ı kiram firent un serment unanime de lutter et combattre jusqu’à la mort pour Islâm. Les armées furent organisées comme le Calife montra. Les Musulmans sortirent de l’Arabie en quittant leur pays et ils se répandirent partout. Plusieurs d’eux ne revinrent plus et ils luttèrent pour l’Islâm jusqu’à la mort dans le pays où ils séjournèrent. Beaucoup de pays furent conquis ainsi en peu de temps. A cette époque-là, deux grands empires régnaient: L’un était l’Empire Byzantin et l’autre, l’Etat de Perse. Les Musulmans vainquirent tous les deux. Particulièrement, l’Empire Perse fut entièrement anéanti et tous leurs pays devinrent des possessions des Musulmans. La population de ces pays-là s’honora de devenir musulman. Elle se joint à l’aise dans ce monde et à la béatitude éternelle dans l’autre monde. Ainsi, au temps de Hadrat Othman et Hadrat Alî, les Musulmans s’occupèrent du pareil ghazâ. Mais, pendant le Califat de Hadrat Othman, il eut lieu certains opposés au Calife et ils le martyrisèrent. Au temps de Hadrat Alî, les tumultes de Hâridjî[L’un des soixante douze groupes égarés de l’Islam.] survinrent. Les divergences entre les musulmans commencèrent. Et puisque les plus grandes sources de conquête et de victoire étaient l’accord et l’union, il n’y eut pas autant de terrains conquis pendant son Califat qu’il en avait été pendant celui de Hadrat Omar “radiallahu anh”.

L’ère de Khulafâ-i râchidin [les quatre premiers successeurs du Prophète Mouhammed “aleihissalam”] dura trente ans. Ces trente années s’écoulèrent dans la prospérité comme le temps de notre Prophète. Après ces quatre Califes, plusieurs bid’ats[Hérésies.] et chemins égarés apparurent entre les musulmans et beaucoup de gens s’égarèrent du droit chemin. Seulement, ceux qui croyaient comme Ashab-i Kiram [les compagnons de notre Prophète Muhammed “aleihissalam” et qui suivaient la religion Islamique comme eux, se sauvèrent. Ce sont appelés “Ahl-i Sunnat wa djamâ’at”. C’est le seul chemin droit. La voie, laquelle notre Prophète et ses compagnons suivirent est celle que les savants Ahl-i sunnat montrèrent. Au cours du temps, les voies égarées furent oubliées et aujourd’hui plusieurs pays islâmiques suivent cette voie droite. Il n’y a que Chî’isme qui est incompatible avec Ahl-i sunnat wa djamâ’at. Les Chî’ites prétendent que le Califat était le droit de Hadrat Alî. Abû Bakr et Omar dépossédèrent son droit par la force, et ils calomnient ainsi plusieurs Compagnons.

Aujourd’hui, ceux qui sont appelés Musulmans ou Muhammadî ou connus comme “Ummat-i Muhammédiyya” sont presque composés des Sunnites et des Shî’ites et [et des Wahabites]. [Les impies qui sont appelés Ahmédiyya [Kadiyânis] et Bahaîs n’ont aucune relation avec l’Islâm, tous les deux sont des incrédules].

Ahl-i Sunna consiste de quatre madhhabs en ce qui concerne les actes religieux et les prières [ibâdât]. La première, appelée “Madhhab Hânafite”, fut fondée par Imâm-ı a’zam Abû Hanifa Nu’man bin Thâbit [80-150 de l’Hégire]. Hanif signifie “personne qui croit correctement, qui s’attache à l’Islâm”. Abû Hanifa veut dire “le père des vrais Musulmans”. Imâm’ı a’zam n’avait pas une fille nommée “Hanifa”. La deuxième de quatre madhhabs sunnites est “Madhhab Mâlikite” de Imâm’ı Mâlik bin Anas [95-179]. La troisième est “Madhhab Châfiite” de Imâm-ı Muhammed bin Idris Châfı’î (150-204). Hadrat Châfi’î, un Compagnon de Muhammed “aleihissalam” était le grand-père de grand-père d’Imâm. C’est pour cela que lui même et sa madhhab sont appelés Chåfi’î. La quatrième est “Madhhab Hanbélite” fondée par Ahmed bin Hanbal (164-241). Il est écrit dans l’introduction du livre “Ibni Abidîn” qu’ Imam-ı A’zam est né en 80, Malik en 90, Chafi’î en 150, Ahmed en 164 de l’hégire et qu’ils sont décédés tour à tour en 150 [767] et en 179, en 204 et en 241.

A l’égard de la foi, ces quatre madhhabs ne sont pas différentes les unes des autres. Toutes les quatre sont d’Ahl-i sunnat et leur foi, leur croyance et la base de leur religion sont mêmes. Ces quatre Imâms des Musulmans sont de grands mudjtéhids reconnus et crus par tout le monde. Cependant, ils se sont différés de l’un de l’autre dans quelques petites affaires à l’égard des actes. C’est que:

Comme Allahu téâlâ et Son Prophète “sallallahu ta’âlâ aleihi wa sallam” ont pitié les Musulmans, il ne fut pas clairement déclaré dans le Qur’an al-karîm et les hadiths comment on devrait accomplir quelques actes. [S’ ils étaient déclarés clairement, il aurait été fard [obligatoire] et sunna de les faire justement comme il fut déclaré. Ceux qui ne voudraient pas les faire seraient des pécheurs et ceux qui les mépriseraient, seraient des infidèles. La vie aurait été plus difficile pour les musulmans]. Ces pareils actes doivent être accomplis en comparant à ceux qui furent clairement déclarés. Parmi les savants religieux, ceux qui sont capables de comprendre comment ces tels actes devront être exécutés avec la comparaison, sont appelés “Mudjtéhids”. Il est vadjib pour un mudjtéhid de s’efforcer de toute son énergie de trouver comment un acte doit être fait et, pour lui et pour ceux qui le suivent de l’accomplir en accord avec sa déduction ou son choix qui est plus probable d’être vrai. C’est à dire, les ayâts et les hadith-i chérifs ordonnent de faire ainsi. Si le Mudjtéhid se trompe sur un acte en travaillant à comprendre comment il serait fait. Cela ne sera pas considéré comme un péché et il ne sera pas un pécheur, au contraire, il sera récompensé dans l’autre monde pour son travail, il obtient de la récomense pour ses efforts, car, il fut commandé à l’homme de travailler tant qu’il pourrait bien faire de son mieux. Si un mudjtehid fait une erreur, il recevra un thavab [récompense] pour son travail. S’il trouve le bon idjtihad, il recevra dix thavabs. Tout les compagnons de notre Prophète [Ashab-ı kirâm] étaient les grands savants, c’est à dire les Mudjtéhids. Autrefois, il y avait beaucoup de savants capables de faire un tel idjtihad et plusieurs personnes suivaient l’idjtihad de chacun d’eux. Avec le temps courant, un grand nombre d’eux fut oublié et, parmi Ahl-i sunnat, seulement ces quatre madhhabs existèrent. Par la suite, pour empêcher qu’ils n’instaurent des fausses madhhabs en prétendant d’être mudjtéhids, Ahl-i sunnat ne suivit aucune madhhab à part ces quatres. Des millions de personnes sunnites suivent l’une de ces quatre madhhabs. Comme la croyance de ces quatre madhhabs est même, ils ne considèrent jamais les uns les autres comme erronés, ils n’ont pas non plus des égards comme hérétiques, déviés pour les uns les autres. Un Musulman se dit que sa propre madhhab est probablement la plus droite en disant que la voie droite est celle de ces quatre madhhabs. Puisqu’il n’y a pas de commandement clair en Islâm comment les actes devraient être accomplis, lesquels furent jugés par l’idjtihad, il est possible pour la madhhab de quelqu’un d’être fausse et même s’il y a de la possibilité que l’une de trois autres madhhabs sont droites. C’est pour cela que tout le monde doit dire: “la madhhab que je suis est droite, mais, elle peut être aussi fausse; les trois autres sont fausses, mais elles peuvent être aussi droites”. De cette manière, et ainsi, à moins d’avoir de difficulté, il n’est pas permis de mélanger les quatre madhhabs les unes avec les autres en pratiquant un certain acte autorisée par une madhhab et un autre acte suivant l’autre. Une personne doit s’adapter lui-même, à tous les égards, à la madhhab qu’elle suit ou elle doit apprendre bien et correctement les connaissances de cette madhhab et les pratiquer.

[Mais s’il ya le cas de nécessité, ou bien, de difficulté, s’il est impossible de faire un acte en accord avec sa propre madhhab, il est permis à quelqu’un de suivre une autre madhhab, sur ce point. Et ceci a quelques conditions. Il faut observer les conditions de la seconde madhhab concernant la pratique de cet acte-là. Il est écrit dans le chapitre “renouveler le mariage” du livre Ibni Abidin que les savants Hanéfites ont donné le fétwâ [sentence juridique] à suivre la Madhhab Mâlikite sur les pareils actes].

Plusieurs savants dirent que la madhhab Hanafite est plus correcte. C’est pour cela que la Madhhab Hânafite fut acceptée dans plusieurs pays musulmans. Presque tous les Musulmans de Turkistan, de l’Inde et de toute l’Anatolie sont Hanafites. L’Afrique-ouest est entièrement Malikîtes. Il y en a aussi dans quelques regions cotières de l’Inde. En Egypte, parmi le peuple Kurde, en Arabie, en Pakistan, les Chafî’ites sont nombreux. Les Hanbalites sont peu. Autrefois, il y en avait beaucoup à Damas et à Baghdat.

Adilla-i Chér’îyya, c’est à dire [documents, sources sur la religion islamique] sont quatre:

“Le Qur’ân al-karîm”, les “Hadiths”, “Idjmâ-i umma” et “Kıyâs-ı fukaha”.

Si les Mudjtéhids ne peuvent pas trouver clairement dans le Qur’ân al-karîm comment une action doit être faite, ils ont recours aux Hadiths. S’ils ne peuvent pas le trouver clairement dans les hadiths aussi, ils déclareront que cette action-là sera faite en accord avec l’idjmâ s’il y en a. [Idjmâ signifie unanimité, consensus, c’est à dire, ce que tous les Compagnons [Ashâb-ı kiram] firent et dirent la même. L’idjmâ [consensus] de Tâbi’în succédant aux Compagnons est aussi un document et une preuve. Mais ce que les gens qui succédèrent au Tâbi’în firent ou dirent ne peut jamais être idjmâ. Surtout, s’ils sont des gens contemporains, des réformistes en religion ou ignorants de religion..]

Si on ne sait pas comment faire un acte au moyen de l’idjmâ il faudra suivre le kıyâs [l’analogie, comparaison] des mudjtehids. Imâm-ı Mâlik dit qu’auprès de ces quatre documents, l’unanimité des habitants de Médine de son temps était un document. Il dit que cette tradition [l’unanimité] sur ce sujet leur était transmise comme une coutume par leur père, leur grand-père et enfin par Raçoûlullah. Et il dit que ce document est plus sûr et a plus de véracité que Kıyâs. Mais, les Imâms des trois autres madhhabs ne considèrent pas cette tradition des habitants de Médine comme document.

Il y a deux voies d’idjtihad: L’une de ces deux méthodes est appelée “la voie de Ra’y” [l’opinion, le point de vue personnel] des savants Iraqiens. C’est-à-dire, la méthode analogique [qıyâs]. Quand on n’est pas cité clairement dans le Qur’ân et les hadiths comment une chose doit être faite, on la recherche et on retrouve une autre action faite semblable à la première et on pratique cette première action comme la seconde. Après Ashâb-ı kirâm, c’est Imâm-ı a’zam Abû Hanifa, le leader des mudjtéhids de cette méthode.

La deuxième voie, celle des savants de Hidjaz, est appelée la voie de Rivayat [tradition]. Ils considèrent les traditions des habitants de Médine comme plus importantes que qıyâs. Le plus grand savant de ceux qui suivirent cette méthode était Imâm-ı Mâlik qui habitait Médine. Imâm-ı Chafi’î et Imâm-ı Hanbal s’étaient entretenus avec Imâm-ı Malik et ils étaient ses amis. Après avoir appris la méthode de Imâm-ı Mâlik, Imâm-ı Chafi’î était venu aux environs de Baghdat et il était instruit aussi les disciples d’Imâm-ı a’zam et ensuite il unifia ces deux voies. Il instaura une autre méthode d’idjtihad. Comme il était une personne littéraire très éloquant, il l’exprimait d’après le contexte dans le Qur’ân al-karîm et les Hadiths et il décidait sur chaque acte en accord avec l’alternative qu’il avait trouvée plus emphatique. Lorsqu’il ne trouvait rien d’assez absolu, il employait son idjtihad suivant la voie de kıyâs. De même Ahmed Ibn-i Hanbal était venu aux environs de Baghdat, après avoir appris la voie d’Imâm-ı Mâlik, là, il avait acquis la méthode de kıyâs de disciples d’ Imâm-ı a’zam. Cependant, comme il avait appris par coeur un grand nombre d’hadiths, il avait fait l’idjitihad d’abord en observant la voie que les Hadiths mettaient en valeur. Il fut ainsi en désaccord avec les trois autres madhhabs sur plusieurs points corcernant les principes de la religion.

Le cas de ces quatre madhhabs est comme celui des habitants d’une ville. Lorsqu’ils se heurtent à un problème qu’ils ne peuvent pas trouver dans les lois, les notables de la ville se réunissent et le règlent en comparant avec un paragraphe, un article conforme de la loi. Parfois ils ne peuvent pas parvenir à un accord mutuel, parce que certains disent que tels problèmes sont des affaires du gouvernement qui doit entretenir les villes de leurs problèmes pour le confort du peuple. D’après leurs opinions et jugements, ils comparent de tels problèmes à un article de la loi. Ils agissent ici comme la madhhab Hanafite. Et certains observent la conduite des officiels venant d’un centre administratif et la suivent sur ce problème. Ils disent qu’il faut suivre l’attitude du gouvernement. Ils agissent là comme la madhhab Mâlikite. Quelques autres découvrent le moyen de traiter de problème en observant les termes, l’expression du contexte de la loi. Ils agissent comme la madhhab Chafi’îte. D’autres recherchent le moyen de règler, résoudre correctement ce problème en rassemblant les autres articles de la loi, en les comparant les uns avec les autres. Ils agissent comme la madhhab Hanbalite. Chaque notable d’une cité trouve ainsi une solution et dit que sa solution est vraie et qu’elle est compatible avec la loi. Une loi approuve l’un de ces quatre moyens, et les trois autres sont erronés. Cependant, leur discordance avec la loi n’est pas avec l’intention de s’opposer à la loi et à l’Etat; au contraire, ils s’efforcent d’exécuter les ordres de l’Etat. Aucun d’eux ne peut pas être considéré comme coupable. On doit même probablement apprécier leurs efforts si durs. Mais ceux qui découvrent la vérité seront davantage appréciés et ils seront récompensés. Le cas des quatre madhhabs est de cette sorte. La voie qu’Allahu ta’âlâ aime est certainement unique. Dans un problème sur lequel les quatre madhhabs sont en désaccord, l’une d’elles détient la vérité et les trois autres sont érronées. Mais puisque chaque Imâm de madhhab essaie de trouver la voie droite, ceux qui sont dans l’erreur seront pardonnés. Ils seront même récompensés, parce que notre Prophète déclara: “Parmi mon ummat ceux qui se trompent ou oublient ne subiront point de peine”. Les désaccords entre eux ne portaient que sur des problèmes insignifiants. Sur les bases de la religion et la croyance, il y avait, entre eux, un accord complet. Ils ne condamnaient pas non plus l’un l’autre.

[Question: Les Wahabites et ceux qui se sont égarés en lisant les livres Vahabites disent que les quatre madhhabs apparurent en seconde siècle de l’Hégire. Dans quelle madhhab étaient-ils les Compagnons et Tâbi’în [Les Musulmans qui ne virent pas notre Prophète, mais vus seulement Ashâb-ı kirâm [Compagnons) du prophète Muhammed “aleihissalam”].]?

Réponse: L’Imâm de Madhhab est un grand savant qui rassemble les connaissances religieuses qu’il a été a extraites du Qur’ân al-karîm et des Hadith-i chérifs, et les acquérant des Compagnons et en les trascrivant dans les livres. Quand aux connaissances qui ne furent pas déclarées clairement, il les exposa à l’examen en les comparant avec celles qui avaient été déclarées clairement. A la 318 ème page du livre “Hadîka”, c’est écrit: “Au temps de quatre Imâms connus, il y avait aussi plusieurs autres imâms de madhhab. Ils avaient aussi leur madhhab. Mais ceux qui suivaient ces madhhabs sont diminués et aujourd’hui il n’en existe plus”. Chacun d’Ashâb-ı kirâm était un mudjtéhid. Ils étaient tous des savants profonds et imâms de madhhab. Chacun était dans sa propre madhhab et ils étaient plus élevés, plus érudits que nos quatre Imâms de madhhab. Leurs madhhabs étaient plus exacte et de plus de valeur. Cependant, puisqu’ils n’avaient pas de livres écrits, leurs madhhabs furent oubliées. Il n’était plus possible de suivre une autre que ces quatre Madhhabs. Dire, “En quelle madhhab étaient Ashâb-ı kirâm [Compagnons]?, c’est comme demander, “Le colonel, le commandant du régiment est le soldat de quelle compagnie?”, ou, il semble dire”, le professeur de physique est l’élève de quelle classe de l’école?”]

Il est écrit dans plusieurs livres que quatre cent ans après l’Hégire, il n’y avait aucun profond savant capable de faire l’idjtihad absolu. Dans le hadith, écrit à la 318 ème page du livre “Hadîka”, il est déclaré que les hommes hérétiques, déviés de religion augmenteraient. C’est pour cette raison que tous les Musulmans Sunnites d’aujourd’hui doivent suivre l’une de ces quatre madhhabs connues, c’est à dire ils doivent lire et apprendre le livre d’ “İlmihal”[Le livre enseignant les éléments de la religion, de la foi [iman], les commandements, les interdictions, etc.] de cette Madhhab et avoir la foi, s’y adapter tous ses actes. Un tel Musulman sera ainsi un membre de cette Madhhab. Quelqu’un qui ne suit pas l’une de ces quatre madhhab, ne pourra pas être un Musulman Sunnite. Celui-ci s’appelle alors “sans madhhab”. Une personne, sans madhhab, est ou dans l’une des soixante douze sectes hérétiques, ou bien est infidèle. C’est ainsi écrite dans les livres “Bahr”, “Hindiyya” au chapitre Zebâyîh du livre “Tahtâwî” et au chapitre les Bâgîs du livre “Ibni Abidîn”. Et à la 52 ème page du livre “Al-basâir”, il est écrit que “l’interprétation d’Ahmed Savî aussi dit que c’est ainsi écrite au sourate Al-Kehf”.

L’auteur du livre “Mizân-ul Kubrâ” dit dans la préface de son livre que: “Toutes les madhhabs oubliées et les quatre madhhabs existant à présent sont toutes droites et correctes. L’une n’a pas de supériorité sur l’autre. Parce qu’elles dépendent de la même source de religion. Dans toutes les madhhabs il y a des choses faciles à faire [Rukhsat] autant que les choses difficiles à pratiquer (Azîmat). Si une personne étant capable de faire Azimat [actes difficiles] entreprend à faire le Rukhsat [actions faciles], elle se jouera alors de la religion. Quelqu’un qui a une excuse valable [incapable de faire l’azîmat] peut faire le Rukhsat. Une telle personne qui fait le rukhsat sera considérée comme si elle fit l’azîmat et elle sera recompensée ainsi. Pour une personne étant capable, c’est vadjib [nécessaire] de faire les azîmats et de ne pas faire les rukhsats dans sa propre madhhab. Même, si elle fait un azîmat d’un acte dans une autre madhhab dont elle a un seul rukhsat dans sa propre madhhab, cela sera vadjib de faire cet azîmat-là. On doit éviter beaucoup de désapprouver la parole qu’on dit par l’un des Imâms de madhhab ou de croire que sa propre opinion est supérieure que celles des mudjtéhids. Car les connaissances, les compréhensions des autres personnes sont comme une nullité auprès de celles des mudjtehids”. Comme il n’est pas permis, pour une personne n’ayant pas d’excuse valable, d’agir en accord avec le rukhsat de sa propre madhhab, on comprend qu’il n’est jamais permissible de rechercher les facilités des autres madhhabs, c’est à dire de faire “Talfîk” [la fusion des madhhabs] dans les madhhabs.

L’auteur du livre “Durrul mukhtâr” dit dans la préface de son livre et sa note marginale appelée “Redd-ul mukhtâr” que: “C’est nul de rechercher les facilitées dans les madhhabs et de pratiquer selon elles en fasant une affaire, une prière en un acte. Par exemple, si la peau d’une personne qui fit ses ablutions saigne, l’ablution de celle-ci ne sera pas disparue selon la madhhab Chafi’îte. Mais, d’après la madhhab Hanafite, son ablution est rompue. D’autre part, lorsque la peau d’un musulman Chafi’îte touche celle d’une femme étrangère [sans parentée], son ablution sera perdue. Mais, selon la madhhab Hanéfite, elle ne sera pas perdue ou nulle. Si quelqu’un touche la peau d’une femme étrangère [nâ mahram], ou sa peau saigne après avoir fait son ablution, sa prière rituelle ne sera pas valable avec une telle ablution. De même, d’après l’unanimitée des savants religieux, il est nul de suivre une autre madhhab en même temps quand on accomplit quelque chose suivant une madhhab. Par exemple, si un chien frole une personne Chafi’îte qui se lave en palpant une petite partie de la tête pendant son ablution en suivant la madhhab Chafi’îte, et si cette personne fait la prière [namaz] sans relaver cette partie de la tête, sa prière n’est pas acceptable ou valable même si elle suit aussi la madhhab Malikite. Car, la prière d’une personne, laquelle un chien frôla, n’est pas valable d’après la madhhab Chafi’îte. Bien que le chien ne soit pas sale selon la madhhab Mâlikite, il faut que cette personne palpe le tout de sa tête. Pareillement, le divorce sous le menace, c’est-à-dire par l’intimidation, est valable selon la madhhab Hanéfite, mais pas dans les trois autres madhhabs. Il n’est pas permis pour cette personne-ci de se remarier avec la femme divorcée suivant la madhhab Chafiîte, ni de se marier en même temps avec la soeur de cette femme suivant la madhhab Hanafite, parce qu’il n’est pas juste [sahîh], selon l’unanimité des savants, en faisant un acte, de faire de Telfîk dans les madhhabs, c’est à dire, de rechercher les facilitiés des madhhabs et les accomplir. Et il n’est pas non plus permis de faire quelque chose sans suivre aucune des quatre madhhabs”. Dans le même livre, lorsqu’on explique les temps prescrits de prière [namaz], il est dit: “s’il existe le cas d’excuse comme le voyage, l’averse, il est permis dans la madhhab Chafi’îte, de faire en même temps la prière Dhuhr avec l’oshr [du midi et de l’après midi] et celle du maghrib avec celle de Aicha [du soir et de nuit]. Mais cela n’est pas permis selon la madhhab Hanafite. Quand il n’y a aucune peine, aucune raison, si quelqu’un qui suit la madhhab Hanafite et qui est en train de faire voyage parforme la prière du midi en même temps que celle de l’après midi, cela sera harâm [péché]. Il n’est jamais correct de faire une prière rituelle avant que son temps arrive. C’est-à-dire, s’il fait la prière rituelle de l’après-midi, à midi, ou celle de midi à l’après midi, cette prière rituelle ne sera jamais correcte. Mais, toutes les deux sont justes d’après la madhhab Chafi’îte. Lorsqu’il y a une grande difficulté de faire quelque chose [p.ex.une ibâdat] suivant sa propre madhhab il est permis de choisir la voie facile [Rukhsat] pour la pratiquer dans sa propre madhhab. S’il y a aussi des difficultés dans l’action facile il est permis de suivre une autre madhhab mais pour cette prière-là, il faut accomplir aussi les fards et les vadjibs de la seconde madhhab.” Une personne qui imite une autre madhhab pour faire une prière rituelle ou quelque chose ne sort pas de sa propre madhhab, elle ne sera pas changé de madhhab. Mais, lorsqu’ elle fait cette chose-là, elle doit respecter seulement les principes de l’autre madhhab.

Ibni Abidîn “rahmetullahi aleih” écrit à la cinq cent quarante-deuxième page du deuxième volume de son livre nommé “Redd-ul-mukhtâr”: “Si un musulman Hanafite ayant fait l’ablution sans dire l’intention formelle, accomplit la prière rituelle [namaz] de midi avec cette ablution, cela sera correcte. Mais, l’après midi, s’il devient un Chafi’îte et s’il accomplit la prière rituelle de l’après midi avec cette ablution, cela ne sera pas correcte. Il faudra qu’il fasse de nouveau son ablution avec l’intention formelle et qu’il accomplisse sa prière rituelle”. Lorsqu’il explique le sujet de “Ta’zîr” [le cas de fausse excuse], il écrit: “Si quelqu’un change de madhhab pour les affaires mondaines sans aucune nécessité religieuse ou scientifique, il prendrait alors l’Islâm à la légère. Il devra être puni. On a peur qu’il meure sans foi. Il est déclaré dans un verset du Qur’ân al-karim: “Demandez à ceux qui savent”. C’est pour cela qu’il devint vadjib de demander à un mudjtehid, c’est-à-dire, de suivre une madhhab. Suivre une madhhab c’est à dire, suivre cette madhhab, est possible de dire, connaitre que c’est sa madhhab, ou sans dire, de porter cette intention dans le coeur. Suivre une madhhab, c’est lire, apprendre et faire ce que l’Imâm de madhhab dit. On ne peut pas suivre une madhhab sans l’apprendre, sans la connaître en disant comme “je suis Hanafite” ou “Je suis Chafi’îte”. Ceux qui sont ou qui disent comme ci-dessus doivent apprendre les prières des maîtres religieux et des livres ilm-i hâl”. Ibni Abidîn écrit comme le suivant en exliquant le témoignage: “Le témoignage de celui qui traite sans égard ou change de madhhab pour la raison de faire, choisir les voies faciles, [ou, qui réunit les madhhabs et qui recueille des facilités choisies], n’est pas admissible”.

Dans la préface d’Ibni Abidîn, c’est écrit: “Le Calife Harûn-ur Rachid dit à Imâm-Mâlik qu’il voulait répandre ses livres dans tous les pays musulmans et ordonner à tout le monde de se conformer seulement avec ces livres. Imam-ı Mâlik répondit: “O Calife! Ne faites pas cela. La différence des savants dans les madhhabs est l’une des compassions d’Allahu ta’âlâ pour cet ummat musulman. Tout le monde suit la madhhab qu’il veut. Toutes les madhhabs sont droites”.

“Mu’min” ou “Muslim” ou “Musulman” signifie croire et admettre les connaissances islâmiques communiquées à l’humanité par l’intermédiaire de Raçoûlullah par Allah ta’âlâ et répandues dans tous les pays musulmans, et y adhérer. Ces connaissances furent communiquées dans le Qur’ân al-karîm et des milliers d’hadiths. Ashâb-ı kirâm entendirent ces connaissances de notre Prophète Muhammed aleihissalâm. A la suite d’Ashâb-ı kirâm, les savants en religion de l’Islâm qui succédèrent jusqu’à la fin de quatrième siècle notèrent ces connaissances dans leurs livres en les entendant d’Ashâb-ı kirâm ou de ceux qui les en entendirent. Ashâb-ı kirâm et tâbi’în sont appelés “Salaf-i Sâlihîn”. Les savants de troisième et de quatrième siècles sont appelés “Halaf-i sâdiqîn”. Ensuite, les savants des siècles suivants expliquèrent et interpretèrent tout autrement ce que Salaf-i sâlihîn et Halaf-i sâdiqîn avaient communiqué. Et, soixante-treize groupes différents se révélèrent sur les connaissances qu’il faut croire. Seulement, l’un de ces soixante-treize groupes ne suivit pas sa propre vue, son opinion dans ces explications et interprétations et il n’en fit aucun changement, n’y ajouta rien. Ce groupe à la foi droite est appelé “Ahl-i sunnat” ou “Sunnîtes”. Les soixante-douze sectes qui en commentant faussement les versets du Qur’ân al-karîm et les hadiths de sens ambigus, corrompirent leur foi sont appelées sectes “Bid’at” [innovatrices] ou “Dalâlat” [aberrantes] ou bien sans madhhabs. Ce sont aussi des Musulmans, mais ils s’égarèrent du droit chemin.

Au lieu de dériver les connaissances nécessaires des livres de Salaf-i sâlihîn, celui qui interprète le Qur’ân et les Hadiths d’après ses opinions, pensées et jugements personnelles et qui corrompt ainsi sa foi devient un “infidèle” qu’on nomme aussi (mulhid). Mulhid se connaît un Musulman sincère et un disciple [Ummat] de Raçoûlullah. Et l’hypocrite [Munâfık] se présente comme musulman mais il est d’une autre religion. Zındık est un athéiste qui ne croit en aucune religion. Il essaie de faire la “réforme en religion”, de modifier l’Islâm et de l’anéantir. Il est un ennemi de l’Islâm. Il est plus pernicieux que le Juif, le Chrétien. C’est ainsi les franc-Maçons.

Les instructions nécessaires pour être Musulman ne consistent pas seulement en six principes de la foi. Pour être Musulman, il faut croire aussi à la nécessité de faire les fards généralement connus et d’éviter les harâms. Faire les fards et éviter les harâms est le premier devoir. Quelqu’un qui n’admet pas cela, perd son îmân et il devient Renégat. Celui qui l’accepte mais qui ne pratique pas un ou quelque fard ou qui commet un ou quelques harâms est un Musulman. Mais, il est un Musulman pécheur. Un tel Musulman s’appelle “fâsık” [Pécheur]. Faire les fards [actes obligatoires] et éviter les harâms [les choses interdites] signifient faire de la prière, du culte. Un Musulman qui tâche de faire les fards et d’éviter des harâms et qui se repent aussitôt à la suite de sa faute est appelé “Sâlih” [pieux].

Il n’y a pas d’excuse pour une personne habitant aux pays libres de ne pas connaître les six principes auxquels il faut croire, les fards et les harâms connus. C’est un péché sérieux de ne pas les apprendre. Il faut les apprendre brièvement et aussi les enseigner à leurs enfants. Car, quelqu’un qui ne les apprend pas ou s’il prend cela à la légère devient un infidèle. Quelqu’un qui dit seulement, “Achhadu an lâ ilâha ill’Allah wa achhadu anna Muhammadan abduhû ve Rasûluh” et qui connaît son sens devient un Musulman aussitot. Mais, il doit apprendre graduellement les six principes de la foi et connaître les connaissances connues qui sont fards et harâms pour chaque musulman, et les Musulmans qui les connaîssent doivent les lui enseigner. S’il ne les apprend pas, il sortira de l’Islâm et deviendra un “murtad” [renégat]. Il est nécessaire de les apprendre des livres “ilm-i hâl” écrits par les savants Sunnites.

La croyance, la foi de ces quatre madhhabs droites et correctes sont la même. Il n’y a pas de différences entre elles. Toutes les quatre s’attachent à la croyance Sunnite. Ceux qui ne croient pas à la croyance Sunnite sont appelés “innovateurs”, c’est-à-dire “sans madhhab”. Ils s’appellent eux-mêmes “les membres d’une cinquième madhhab”. Ces paroles ne sont pas vraies. Il n’y a jamais une “cinquième madhhab”. Aujourd’hui, il n’y d’autre voie qu’apprendre les connaissances religieuses des livres “ilmihal” de l’une de ces quatre madhhabs. Tout le monde choisit la madhhab qui lui semble facile de suivre. Il lit ses livres et les apprend. Il fait tous ses actes compatibles avec elle, il la suit, et il devient l’un des membres de cette madhhab-là. Comme il est facile à tout le monde d’apprendre ce qu’il entendit et vit de ses parents, les Musulmans deviennent ordinairement dans la madhhab de leurs parents. L’existence des quatre madhhabs, non pas d’une seule, est une facilité pour les Musulmans. Bien qu’il soit permis de changer de madhhab, il faudra plusieurs années pour apprendre la nouvelle madhhab. D’ailleurs, les études faites pour apprendre la première seront inutiles et elles ne serviront à rien. Même, elles peuvent causer la confusion et se tromper sur plusieures choses à faire. Il n’est jamais permissible de quitter une madhhab à cause de ne pas aimer, parce que les savants islamiques dirent qu’il serait une infidélité de désapprouver, détester Salaf-i sâlihîn.

Récemment, les personnes appelées comme Mavdoudî en Pakistan, Sayyid Kutb et Rachid Rızâ en Egypte et ceux qui sont dans l’erreur en lisant leurs livres religieux disent qu’il faut réunir les quatre madhhabs, apparurent. Ils disent qu’il faut choisir et recueillir les facilités des quatre madhhabs, et qu’il faut rendre l’Islâm facilement praticable. Ils défendent cette idée avec leur raissonnement court et leurs connaissances manquantes. Quand on jette un coup d’oeil à leurs livres, on verra tout de suite qu’ils ne savent rien sur les connaissances de Tafsîr [l’interprétation], le hadith, usûl [méthode] et de fiqh et qu’ils démontrent leur ignorance avec leur fausse logique et avec leurs écritures vicieuses. Parce que:

1- Les savants de quatre madhhabs disent que “le jugement de mulfıq n’est pas juste”, c’est-à dire, une ibadat accomplie en même temps qu’en suivant plus d’une madhhab n’est pas juste et n’est pas valide quand cet accomplissement n’est pas avéré dans l’une de ces madhhabs. Une personne qui n’obéit pas à cette unanimité des savants de quatre madhhabs ne sera en aucune madhhab. Elle sera un “sans madhhab“. Les actes d’une telle personne ne seront pas compatibles avec l’Islâm. Ils seront des simulés. Elle aura pris l’Islâm à la légère.

2- Borner les musulmans et les actes religieux sur une seule voie serait rendre difficile la pratique de la religion islamique. Allahu teâlâ et Son Prophète auraient pu tout déclarer clairement, sans doute, s’ils avaient souhaité et alors tout aurait été accompli en suivant une seule voie. Mais, comme Allahu taâlâ et Son Messager Muhammed “aleihissalam” ont eu pitié de l’humanité, ils ne déclarèrent pas tout clairement. De diverses madhhabs résultèrent des interprétations différentes des savants Sunnites “rahmetullahi aleihim édjmaîn”. Lorsqu’une personne rencontre quelque difficulté, elle choisit la voie facile dans sa madhhab propre. En cas de grande difficulté, elle suit une autre madhhab et elle fait cet acte facilement. Il n’y aura une telle facilité en cas d’une seule madhhab. Ceux qui sont hors des madhhabs et qui croient qu’ils recueillent les facilités [rukhsats] des madhhabs pour établir un seul système de la voie facile apportent des difficultés aux musulmans.

3- Essayer de faire une partie d’une prière rituelle suivant une madhhab et l’autre partie d’après une autre madhhab signifiera se méprendre de la connaissance de l’Imâm de la première madhhab. Comme il fut écrit ci-dessus, il serait une infidélité d’accuser Salaf-i sâlihîn d’être ignorant.

Dans l’histoire, on vit les plusieurs qui voulurent faire des modifications dans les prières rituelles et qui méprisèrent et insultèrent les savants sunnites. Il est évident que ceux qui disent qu’il faut abolir les quatre madhhabs en chosissant leurs facilités ne purent pas lire et comprendre correctement même une page des livres des imâms de madhhab. Parce qu’il faut être savant pour pouvoir comprendre les madhhabs et les supériorités des Imâms de madhhab. Un savant ne conduit pas les hommes au malheur en ouvrant imbécilement une voie ignorante. Ceux qui sont abandonnés à ces hommes ignorants et hérétiques apparus au cours de l’histoire, furent menés à la calamité, au malheur. Par contre, ceux qui suivirent les savants sunnites, venus à chaque siècle depuis mille quatre cent années et loués par les Hadiths, atteignirent le bonheur, la félicité. Nous aussi, nous devons suivre le chemin droit de nos ancêtres, de ces pieux et purs Musulmans, de ces martyrs qui sacrifièrent leur vie pour l’amour d’Allah et pour la promulgation de l’Islâm. Et nous ne devons pas croire aux écrits, articles empoisonnés et nuisibles des réformistes parvenus!

Mais malheureusement, les idées empoisonneuses d’Abdouh, président de loge maçonique au Caire, se répendirent d’un côté à Djamî-ul-azhar en Egypte. Les réformistes en religion furent parvenus ainsi en Egypte. Ce sont: Rachid Rıza, Moustafa Maragi, recteur du méderessa Azhar, Abdulmadjid Salim, mufti au Caire, Mahmout Cheltut, Tantâvi al-Djavharî, Abdurrazik Pacha, Zaki Mubarak, Farîd al-Wadjdi, Abbâs Akkad, Ahmad Amin, Docteur Tâha Husein Pacha et Kâsım Amin. D’autre part, on leur attribua les mêmes titres qu’à leur maître Abdouh, comme “savants islâmiques progressistes” et leurs livres furent traduits en turc. Ils causèrent la déviation des hommes de religion ignorants et des jeunes gens et qu’ils furent égarés du droit chemin.

Sayyid Abdulhakîm-i Arvasî, le grand savant et le mudjeddid du quatorzième siècle [de l’Hégire], dit: “Abdouh, le mufti de Caire, ne put pas comprendre la supériorité des savants islâmiques. Il fut acheté par les ennemis de l’Islâm et à la fin, il devint un franc-maçon et l’un des infidèles qui essaya de détruire insidieusement l’Islâm de l’intérieur.

Ceux qui sont tombés dans l’incroyance, l’infidélité et l’hérésie comme Abdouh, firent concurrence les uns avec les autres à séduire tous les jeunes hommes de religion qui leur succédèrent. Ils suscitèrent en quelque sorte que la catastrophe indiquée dans le hadith, “La catastrophe de mon ummat sera causée par les hommes de religion fâdjir [aberrants]” fut mis à jour.

Quand Abdouh est mort en 1323[1905] en Egypte, ses novices publièrent de nombreux livres pernicieux qui causèrent la manifestation du courroux Divin. Le livre “Muhâvarât” de Rachid Rızâ est l’un d’eux. Dans ce livre, comme son maître Abdouh, il attaqua les quatre madhhabs sunnites et en les considérant comme les différences d’idée et en faisant connaître les méthodes et les conditions de l’idjtihad comme les contreverses et le fanatisme, il tomba tant en hérésie qu’il disait qu’elles rompirent l’unité de l’Islâm. Il se moqua des millions de vrais Musulmans qui suivirent l’une de ces quatre madhhabs depuis mille années. Il s’éloigne de l’Islâm si loin qu’il disait qu’il fallait modifier l’Islâm et la foi pour répondre aux besoins contemporains. Le seul point sur lequel ils se sont accordés, c’est qu’ils se font connaître eux-mêmes comme des savants islamiques profondément cultivés ayant compris les exigences de la vie moderne et comme des vrais Musulmans, et qu’ils accusent les Musulmans vrais et purs d’être des “imitateurs de la pensée vulgaire”, lesquels suivent la voie des savants sunnites qui lirent et comprirent les livres islamiques et qui reçurent la bonne nouvelle d’être des héritiers de Raçoûlullah et qui furent loués par cet hadith suivant: “Le meilleur des temps est leur temps”. Les articles et les discours de ces réformistes démontrent clairement qu’ils sont privés de connaissances religieuses et qu’ils ne savent rien sur les principes de l’Islâm et les instructions de fıqh et, en bref, qu’ils sont des ignorants triviaux. Dans les hadiths suivants “Les plus grands [hommes] de l’humanité sont les savants qui ont la foi [imân]” et “Les théologiens sont les héritiers des Prophètes” et “La science du coeur est un des mystères d’Allah” et “Le sommeil des savants est [comme] un culte [qui sera récompensé]” et “Ayez du respect pour les savants de mon ummat! Ils sont [comme] des étoiles sur la terre” et “Les savants intercéderont au jour du jugement dernier” et “Les savants de fıqh sont des personnes distinguées. C’est une oeuvre pieuse d’être avec eux” et “Un savant entre ses étudiants est comme un Prophète entre son ummat”, notre Prophète “sallallahu aleihi wasallam” loue-t-il les savants sunnites arrivés pendant mille trois cents ans ou dénonce-t-il Abdouh ou ses apprentis parvenus après eux? Notre Prophète même répond cette question et il déclare: “’Chaque siècle prendra un état pire que le siècle précédent. [Cette corruption] continuera ainsi jusqu’au jour du Jugement Dernier” et “Comme le jour du Jugement Dernier approchera les hommes de religion seront plus malsains et plus pourris que la charogne d’âne”. Ces hadiths sont écrits dans l’abrégé de “Tazkara-i Kurtubî”. Tous les savants islamiques et des milliers d’awlias louées et glorifiés par Raçoûlullah, dirent unanimement que le seul groupe reçu la bonne nouvelle d’être sauvé de l’Enfer est seulement la madhhab des savants appelés “Ahl-i sunnat wal djamâ’at” et ceux qui ne sont pas sunnites iront en Enfer. Ils dirent encore unanimement que le “talfıq” des madhhabs [l’unification et la fusion] des madhhabs, c’est-à-dire choisir et recuellir les facilités de quatre madhhabs et former une fausse madhhab, est nul et absurde.

Est-ce qu’une personne raisonnable suit la voie de Sunna louée unanimement par les savants en Islâm venus au cours de mille ans ou croit-elle aux ignorants de religion, appelés eux-mêmes cultivés (!) et progressistes (!), parvenus depuis cents ans?

Les bavards et les notables de soixante-douze groupes égarés, sur lesquels il fut déclaré dans les Hadiths qu’ils iraient en Enfer, attaquèrent toujours les savants sunnites. Ils ont été déshonorés par les réponses documentées des âyats et des hadiths, bien qu’ils aient essayé de diffamer les Musulmans bénis. Quand ils virent qu’ils ne le réussiraient pas scientifiquement contre les sunnites, ils essayèrent le brigandage et la violence et à chaque siècle ils causèrent de couler du sang de milliers de Musulmans. Mais, les quatre madhhabs sunnites aimèrent les uns les autres et ils vécurent ensemble fraternellement.

Raçoûlullah déclara: “Dans les affaires [sur les actes], la séparation des musulmans en madhhabs est une compassion d’Allah”. Les réformistes en religion comme Rachid Rızâ, né en 1282 de l’Hégire [1865] et mort soudainement en 1354 [1935] au Caire, dirent qu’ils auraient fondé l’unité islamique en unifiant les quatre madhhabs. Tandis que notre Prophète ordonna à tous les Musulmans de se réunir dans une seule voie de foi, la droite voie de ses quatre Califes. Les savants islamiques faisant des efforts et des recherches communs trouvèrent la voie de croyance de quatre Califes et ils la transférèrent dans les livres. Ils appellèrent cette seule voie, laquelle Raçoûlullah ordonna, “ahl-i sunnat wal djamâ’at”. Tous les Musulmans dans le monde doivent se réunir dans cette voie unique “Sunnite”. Ceux qui veulent l’unité en Islâm, s’ils sont sincères dans leurs souhaits, doivent se joindre, participer à cette unité. Mais malheureusement, les franc-maçons et les impies qui essayent de détruire insidieusement l’Islâm trompèrent toujours les Musulmans par des paroles “dorées” et ils rompirent “l’unité de foi” en se cachant sous la masque de leur slogan comme: “Nous assurons la coopération”.

Les ennemis de l’Islâm essaient de l’anéantir depuis la première siècle. Et aujourd’hui, les francs-maçons, les communistes, les Juifs et les Chrétiens l’attaquent par des divers plans. D’autre part, les Musulmans hérétiques, déviés, pour lesquels il fut déclaré qu’ils iraient à la Géhennème [Enfer], mijotent des ruses et des calomnies pour souiller la voie de Sunna qui est dans le droit chemin et pour égarer les Musulmans. Ils essaient ainsi de détruire l’Ahl-i sunnat, en collaborant avec les ennemis de l’Islâm. Les “Anglais” firent les pionniers de ces attaques. Ils mirent en avant toutes les sources de l’Empire, leurs trésors, leurs forces armées, leur flotte, leurs techniques, leurs hommes de politique et leurs écrivains dans cette guerre. Ils détruirent ainsi les deux plus grands Etats islamiques du monde, protecteurs des Sunnites. L’un d’eux était l’Etat Gurganiya en Inde et l’autre, l’Empire Ottoman, répandu sur trois continents. Les Britanniques anéantirent les livres précieux de l’Islâm dans tous les pays. Ils arrachèrent les instructions et connaissances islamiques dans plusieurs pays musulmans. A la Deuxième Guerre Mondiale, ils causèrent la fortification et l’expansion des communistes qui étaient sur le point de disparaître. James Balfour, l’un des Premiers Ministres Britanniques, fonda, en 1917, l’organisation Sioniste qui travailla pour l’établissement d’un Etat Juif en Palestine, lieu sacré des Musulmans. Le gouvernement Anglais qui soutint et aida cette organisation durant des années causa la fondation de l’Etat d’Israël en 1366 de l’Hégire [en 1947]. Et encore le gouvernement Britannique prit la péninsule Arabique des Ottomans en 1351 de l’Hégire [en 1932], l’offrit aux fils Saoudites, il assura la fondation de l’Etat Wahhabite. Et ainsi il donna le plus grand coup à l’Islâm.

Abdurréchid Ibrahim Effendi écrit comme le suivant dans le deuxième volume de son livre intitulé “le monde islamique”, chapitre “l’animosité des Anglais contre l’Islâm”, imprimé en 1328 de l’Hégire [en 1910] à Istanbul: Le but principal des Anglais est l’anéantissement du Califat islamique dans le plus court délai. La provocation de la guerre [Crimée par lesAnglais et la contribution anglaise aux Turcs pendant cette guerre -là visaient la destruction du califat des musulmans. La traitée de Paris met cette ruse en évidence. [Ils ont clairement exposé leur hostilité dans leurs propositions qu’ils ont faites pour les articles de traités de Lausanne. En n’importe quelle guise, toutes les catastrophes arrivées chez les Turcs sont provenues des Anglais. L’essensiel de la politique anglaise se base sur la destruction de l’Islâm. Quant à la raison de cette politique, c’est qu’ils ont peur de l’Islâm. Ils se servent des consciences vendues pour décevoir les musulmans.] Ils les présentent comme des savants islamiques et des héros. En bref, les Anglais, ce sont les plus grands ennemis de l’Islâm”.

Au cours des siècles, non seulement les Britanniques mirent les pays musulmans à feu et à sang, mais aussi les franc-Maçons Ecossais trompèrent des millers de Musulmans et les hommes de religion. Ils les firent franc-maçons, ils causèrent en guise d’“humanisme et de fraternité” leur abandon de leur religion et les firent des renégats. Ils se servirent de ces renégats-maçons comme outils pour anéantir entièrement l’Islâm. Les franc-maçons comme Moustafa Rachid Pacha, Ali Pacha, Fuad Pacha, Mithad Pacha et Tal’at Pacha furent employés ainsi pour la destruction des Etats islamiques. Et les franc-maçons comme Djémaleddin-i Afganî et Mouhammad Abdouh et leurs novices furent servis d’instruments à la corruption des connaissances islamiques et à leur anéantissement. Parmi des centains de livres corrumpus et destructifs, écrits par ces hommes de religion franc-maçons, le livre “Muhâvarat” de Rachid Rıza Egyptien fut traduit de l’arabe en diverses langues étrangères et distribué dans les pays musulmans. Ils essaient, au moyen de ce livre, de corrompre la religion et la foi des Musulmans. Malheureusement, on voit que les jeunes hommes de religion n’ayant pas lu et pas pu comprendre les livres des savants Sunnites se précipitèrent dans le malheur et ils causèrent du malheur des autres, dupés par ce courant.

Le livre “Muhâvarat” attaque les quatre madhhabs de l’Ahl-i sunnat, il dénie l’“idjmâ-i ummat”, l’une des quatre sources des connaissances islamiques et il veut que tout le monde agisse selon sa propre conception sur la sunna [les Hadiths] et Livre [Qur’ân]. Il déracine ainsi les connaissances islamiques. Pour démontrer à nos frères Musulmans la corruption et les dommages de ce livre-là, nommé “muhâvarat”, nous avons publié le livre “l’homme de religion ne doit pas être séparatiste” en turc et en anglais. D’autre part, nous constatâmes que les livres intitulés “Hulâsat-ut-tahqiq fi bayân-ı hukm-i taqlîd wattalfîq” écrit par Abdulganî Nablusî, le grand savant islamique te “Hudjdjatullahî alel âlemin”, écrit par Yûsuf-i Nebhânî et “Sayf-ul-abrâr” écrit par Muhammed Abdurrahmân Silhetî, l’un des savants indiens étaient des réponses et réfutations exactes à ce livre pernicieux. Nous avons reproduis et republié ces trois livres en offset. A la fin du livre “Hulâsat-ut-tahqiq”, il est écrit: “Ou un Musulman est un mudjtéhid ou il n’a pas atteint le degré de l’idjtihad. D’ailleurs, un mudjtéhid est “Mutlak Mudjtéhid” [absolu] ou “Muqayyad Mudjtéhid” [lié]. Un Mudjtéhid absolu ne doit pas imiter un autre mudjtehid. Il faut qu’il suive son propre idjtihad. Cependant, il est vadjib [nécessaire] pour un muqayad mudjtehid de suivre les méthodes de madhhab d’un mutlak mudjtehid. En les suivant, il sera en concordance avec son propre idjtihad.

Ceux qui ne sont pas des mudjtehids suivent l’une des quatre madhhabs d’après son choix. Mais, en accomplissant une action suivant une madhhab, il faut observer et respecter toutes les conditions de cette madhhab afin que cette action soit correcte. Si on n’accomplit pas l’une de ces conditions, cette action-là ne sera pas correcte, valide et il fut déclaré unanimement qu’un tel acte serait nul. Bien qu’il ne soit pas une condition pour quelqu’un de croire que cette madhhab-là est plus supérieure, affirmer cela sera cependant mieux. Faire de Talfiq [la fusion, l’unification], c’est-à-dire, faire quelque prière [ibadat] ou dire quelque chose au-delà des règles de ces quatre madhhabs qui sont différentes les unes des autres signifiera quitter les quatre madhhabs et produire une cinquième. Et cette ibâdat ne sera jamais correcte, valide d’après aucune des madhhabs, lesquelles il mela l’une à l’autre. Cela sera nul, et celui qui suit une telle voie se jouera de l’Islâm, parce qu’une telle ibâdat n’est jamais juste selon aucune des quatre madhhabs. Pour cette raison, [par exemple], si une impurté est tombée dans une certaine quantité d’eau moins que “havz-ı kébir” et plus que “qoulletein”[qoulletein est 217.75 litre d’eau.], et à la fin, si la couleur, l’odeur et le goût de l’eau ne sont pas changés et si une personne fait son ablution de cette eau sans intention formelle [niyyat] pour son ablution et si elle ne lave pas dans une ordre certains membres de son corps et si elle ne les frotte pas avec les mains et si elle ne les lave pas rapidement l’un après l’autre et si elle ne prononce pas le basmala au commencement, cette ablution ne sera pas correcte et valable selon aucun des Imâms des quatre madhhabs. Quelqu’un qui l’apprécie et qui trouve juste une telle ablution, aura inventé une cinquième madhhab. Un mudjtéhid même ne peut pas déclarer une cinquième opinion incompatible avec l’unanimité de quatre madhhabs”. Sadr-us Chérî’a écrit dans son livre “Tavdîh”; “S’il y a deux différentes vues transmises d’Ashâb-ı kirâm, concernant l’exécution de quelque chose, il ne sera pas unanimement permis aux savants postérieurs de proposer une troisième. Et plusieurs savants dirent que les savants de chaque siècle seraient comme Ashâb-ı kirâm”. Hadrat Molla Husrav écrit dans son livre “Mir’ât-ul-usûl”: “Lorsque deux différentes vues sur l’accomplissement de quelque chose étaient transmises par des savants du premier siècle, il n’aurait pas été permis par consensus [l’idjmâ] des savants, de déclarer une troisième. Il est vrai de dire que les savants de chaque siècle sont comme Ashab-ı kirâm”. Djéleddin-i Mihalli, l’auteur premier de l’interprétation de Djélalein explique dans le commentaire “Djém’ul Djavâmi”, écrit par Suyutî: “il est harâm [défendu] de s’opposer à l’idjmâ; c’est interdit dans le Qur’ân-al-karîm. Pour cette raison qu’il est harâm de dire un troisième mot sur une question sur laquelle salaf fut différé de l’un de l’autre.”

Faire un acte, une ibâdat suivant les règles qui ne se concordent pas avec deux, trois ou quatre madhhabs rompt l’idjmâ de ces madhhabs. Un tel acte ou une telle ibâdat ne sera pas correct d’après aucune de ces madhhabs. C’est-à-dire, “Talfiq” [la fusion], n’est pas permis. Kâsım bin Katlûbéga écrivit dans le livre “Tashîh” qu’il fut déclaré à l’unanimité des savants qu’il n’est pas droit d’accomplir une ibâdat en suivant deux différents idjtihads. Pour cette raison, si une personne qui ne fit pas des palpations rituelles pendant l’ablution sur toute le tête, fit la prière rituelle après être frolée par un chien, sa prière rituelle n’aurait été correcte. C’est aussi écrit dans le livre “Tawkif-ul-hikkâm” de Chihabuddin Ahmed bin Imâd, l’un des savants Chafiîtes qu’une telle prière est nulle d’après l’unanimité”. D’après Imâm-ı Mâlik, la prière rituelle et l’ablution de cette personne citée ci-dessus ne sont pas correctes, parce qu’elle ne fit pas de palpations rituelles sur toute la tête, et celles-ci ne sont pas correctes d’après Imâm-ı Chafi’î aussi, parce qu’elle fut frôlée par le chien.

Muhammed Baghdadî, l’un des savants, Hanéfites écrit dans son livret appelé “Taklid” qu’il y a trois conditions pour imiter une autre madhhab. La première, laquelle fut écrit aussi par Ibnî Humâm dans son livre “Tahrir” est qu’une personne ne peut pas finir une prière rituelle, à laquelle elle commença en accord avec sa propre madhhab, en suivant une autre madhhab . Par exemple, elle ne peut pas accomplir la prière salat en accord avec la madhhab Chafiîte avec l’ablution qu’il fit suivant la madhhab Hanafîte. La seconde condition, comme il fut cité par Ibni Hûmam dans son livre intitulé “Tahrîr” d’Ahmed bin Idris Karafî, est qu’une telle prière ne soit pas nulle d’après toutes les deux madhhabs. Si cette personne-là ne fait pas de palpations rituelles à ses membres suivant la madhhab Chafi’îte lorsqu’elle fait l’ablution et si elle touche du doigt une femme [avec qui il est permis de se marier] suivant la madhhab Malikite; la prière rituelle pratiquée [salat] avec cette ablution ne sera pas correcte d’après toutes ces deux madhhabs. La troisième condition est de ne pas préférer les rukhsats [facilités] des madhhabs. Imâm-ı Névevî et plusieurs autres savants insistrèrent sur l’importance de cette troisième. Ibni Humâm ne la mentionna pas. Hasen Chernblâlî écrit dans son livre “Ikd-ul-farîd” que “l’acte de mariage islamique, contracté sans la présence de tuteur en suivant la madhhab Hanéfite, ou sans la présence de témoin en suivant celle de Malikîte sera juste. Mais, l’acte de mariage contracté sans tuteur ni sans témoin ne sera pas valable”. Comme il y a trop de difficultés pour le peuple commun d’observer cette condition, on n’a été autorisé qu’en cas de nécessité absolue de suivre une autre madhhab. On dit qu’il ne serait pas correct d’imiter une autre sans consulter un savant [âlim]. Ce que Muhammad Baghdadî écrivit s’achève ici.

Ismâïl Nablusî, dans son annotation du commentaire “Durar”, réfère le livre “Ikd-ul-farîd” et dit: “quelqu’un n’a pas d’obligation à rester attaché à une madhhab. Il peut faire un acte, une affaire ou une prière rituelle en imitant aussi une autre madhhab. Mais pour ceux-ci, il doit observer et faire toutes les conditions de cette madhhab-là. Il peut faire aussi dans une autre manière les deux différentes prières qui ne sont pas liées l’une à l’autre en suivant les deux différentes madhhabs”. La nécessité d’observer toutes les conditions lorsqu’on imite une autre madhhab démontre la réalité que la fusion des madhhabs n’est pas juste.

Abdurrahman Imâdî, l’un des savants Hanéfites dit dans son livre “Mukaddima”: “En cas de nécessité, quelqu’un peut imiter l’une des trois madhhabs autre que la sienne. Mais, il doit observer et pratiquer toutes les conditions demandées dans cette madhhab-là pour cette ibâdat [prière] à faire. Par exemple, un Hanéfite qui fait l’ablution de l’eau en quantité de qulletein, taché d’impurté, en imitant la madhhab Chafi’îte doit avoir l’intention pour faire l’ablution, frotter les membres avec les mains et réciter verbalement le Fatiha lorsqu’il fait la prière rituelle [salât], derrière l’imâm [en congrégation] et observer certainement le tâ’dil-i arkân [l’ordre de la prière]. Il fut déclaré unanimement par les savants qu’une telle prière ne sera pas correcte s’il ne fait pas tous ceux-ci”. Il ne lui faudrait pas écrire le cas de nécessité pour imiter une autre madhhab. Il voulait dire “le besoin” en mentionnant la “nécessité”. Parce que selon la majorité des savants il n’y a pas d’obligation pour quelqu’un, en cas de difficulté, de suivre toujours la même madhhab. En suivant sa madhhab, s’il rencontre quelque haradj [grande peine], il peut adapter une autre madhhab. Tout ce qui fut écrit jusqu’à ici démontre que la fusion des madhhabs n’est jamais juste.

Dans le livre “Tahrîr” d’Ibni Humâm, il n’y a aucune citation qui démontre que la fusion des madhhabs [Talfiq] est juste. Muhammed al Baghdadî et ımâm-ı Ménawî écrivent qu’ Ibni Humâm dit dans le livre “Fath-ul Kadîr”: “C’est un péché de se transférer à une autre madhhab en se servant d’un idjtihad ou un document en preuve. On devra appliquer le Ta’zir[une sorte de punition d’après la loi islamique.] à quelqu’un qui fait cela. Il est plus mauvais de se transférer sans un idjtihad et un support. Se transférer signifie faire ses affaires et ses cultes en accord avec une autre madhhab. Quelqu’un ne peut pas se transférer justement en disant qu’il s’est transféré; c’est une promesse, non pas un transfert. Même s’il dit ainsi, il ne devra pas suivre cette madhhab-là. L’âyat “Demandez aux savants ce que vous ne savez pas!” nous commande demander une décision d’une personne qui est connue d’être un savant. La prohibition des savants de changer de madhhab est destinée à empêcher l’essai de recueillir, rechercher les rukhsats [facilités] des madhhabs. D’après plusieurs savants islamiques, chaque Musulman peut suivre, imiter l’idjtihad qui lui semble facile pour ses actes ou affaires différentes”. Si un ignorant dit que l’expression suivante d’Ibni Humâm- “chaque Musulman peut suivre l’idjtihad qui lui semble facile dans toutes ses affaires”- démontre que la fusion des madhhabs est juste. Son jugement sera faux, parce que cette expression citée ci-dessus montre qu’un acte devra être faite entièrement en accord avec une seule madhhab, non pas en suivant plusieurs. Ceux qui n’ont pas de madhhab ou ceux qui n’y croient pas et les réformistes en religion montrent Ibni Humâm comme leur faux témoin. Tandis qu’Ibni Humâm écrit clairement dans son livre “Tahrîr” que la fusion et l’unification des madhhabs [Talfiq] n’est pas permissible.

Les réformistes en religion montrent l’écrit suivant d’Ibni Nudjayma comme un exemple pour la permission de talfiq, lequel dit: “C’est écrit dans le fatwa[sentence juridiqe islamique.] donné par Kâdıhan que si le terrain de dotation est vendue au prix usure [gaben-i fâhiche], cela ne sera pas permis d’après Abû Yûsuf, parce qu’elle est “gaben-i fâhiche”. Suivant Imâm-ı a’zam Abû Hanifa, le vente au prix de “gaben-i fâhiche” faite par le représentant du fonctionnaire de la dotation [waqf] est légale. Selon Abû Yûsuf, la vente de dotation par échange est légale et selon Abû Hanifé, la vente faite à gaben-i fâhiche par le représentant est aussi légale. Lorsqu’on réunit ces deux idjtihads, cette vente est légale et permise”, tandis qu’on fait ici le talfıq dans une même madhhab. L’idjtihad de tous les deux sont issus de la même méthode, mais, le cas n’est pas de cette manière dans la fusion, l’unifacation de deux madhhabs. La réalité qu’Ibni Nudjaym n’approuva pas la fusion des madhhabs est évidente aussi dans cette citation suivante de son commentaire appelé “Bahr-ur-râîq” du livre “Kenz”: “Un Imâm qui dirige [dans la prière rituelle] le djamâ’at [en congrégation] qui est d’une autre madhhab doit observer aussi les conditions de cette madhhab-là”. La traduction faite du livre “Hulâsat-ut-tahqîq” s’achève ici.

Muhammed Abdurrahman Silhetî “rahmetullahi aleih”, l’un des savants indiens, explique dans son livre écrit en persan appelé “Sayf-ul abrâr-il-meslûl alal-fudjâr”: Lorsqu’il expliqua le Hadith-i Chérif “Rendez [les choses] faciles! Ne [les] rendez pas difficile!” dans son commentaire nommé “Michkat”, Allama Hâfız Hasen bin Muhammed Tıyyıbî dit qu’“une personne qui réunit, recueille les voies faciles des madhhabs deviendrait impie [zındıq]”. Tıyyıbî mourut à Damas en 743 [1343]. La première édition de ce livre cité ci-dessus fut publié en Inde en 1300 de l’Hégire [1882].

Comme on comprit des citations et des explications cidessus:

1- Un Musulman doit suivre l’une des quatre madhhabs lorsqu’il pratique une ibâdat [prière] ou un acte. Il n’est pas permis de suivre un savant qui n’est pas dans l’une des quatre madhhabs.

2- Un Musulman peut suivre l’une des quatre madhhabs qu’il veut et qui lui semble facile. Il peut pratiquer un acte, une prière rituelle en accord avec une madhhab et un autre acte ou une ibâdat suivant une autre madhhab.

3- Quant à faire une ibâdat suivant plus d’une madhhab, il faut remplir toutes les conditions demandées dans l’une de celles-ci pour la santé de cette ibâdat. Cet acte est juste dans cette madhhab. C’est appelé “Takvâ”. C’est très bien. Cela veut dire suivre une madhhab et observer les conditions des autres. Suivre, imiter une madhhab est permis à condition qu’on accomplisse et observe toutes ses conditions. Si une prière rituelle ou un acte d’une personne ne sont pas corrects d’après aucune des madhhabs qu’elle suit, cela s’appellera alors “talfiq” [la fusion], laquelle n’est jamais permise.

4- Quelqu’un n’a pas d’obligation de rester toujours attaché à la madhhab qu’il choisit. Il peut se transférer à une autre madhhab lorsqu’il veut. Pour adapter une madhhab, il faut aprendre bien les connaissances, les instructions de fıqh de cette madhhab, lesquelles peuvent être apprises des livres “ilmihal”. Pour cette raison, ce sera facile d’être attaché toujours à une madhhab. Et il sera difficile de se transférer à une autre madhhab en quittant une madhhab ou imiter une autre madhhab dans un certain acte. On peut faire cela seulement en cas de nécessité urgente et à condition qu’on observe toutes ses conditions.

Comme il est difficile d’imiter les autres madhhabs, les savants de fıqh interdirent à l’ignorant, c’est-à-dire, à ceux qui n’ont pas de connaissances sur fıkh d’imiter une autre madhhab. Par exemple, c’est écrit dans le livre “Bahr-ul-fatavâ”: “Si quelqu’un de la madhhab Hanéfite a une blessure saignante continuellement et s’il y a une difficulté de faire l’ablution pendant chaque prière rituelle [salat], il n’est pas permissible pour lui d’accomplir la prière rituelle suivant la madhhab Chafî’ite”. Car, la salat n’est pas admissible parce qu’il n’observe pas aussi toutes les conditions de la madhhab Châfî’ite. Ibni Abidîn explique cela en détail dans le chapitre sur “Ta’zir”. Dans le but de protéger les ibâdats des ignorants contre le dommage, les savants d’Ahl-i sunnat ne permirent pas de suivre une autre madhhab à l’exception du cas de haradj, difficulté.

“Tahtâvî” écrit dans le chapître Zebâyıh de son commentaire “Durrul-mukhtâr”: “plusieurs savants de tafsir [l’interprétation] déclarèrent que l’âyat cent troisième de sourate “Âl-Imrân”, “Saisissez [bien] la corde d’Allah!” signifie “Attachez-vous à ceux que les savants de fıkh dirent”. Ceux qui ne suivent pas les livres de fıqh tomberont dans l’hérésie, l’aberration et seront pirivés de l’aide d’Allahu taâlâ et seront brulés dans le feu de l’Enfer. Ô ceux qui ont la foi! Réfléchissez bien sur cet âyat et attachez-vous au groupe d’”Ahl-i sunnat wal djamâat” auquel fut donné la bonne nouvelle qu’il se sauvera de l’Enfer! Parce que l’aide, le consentement d’Allah sont sur ceux qui sont de ce groupe. Le fléau d’Allah, le Tout Puissant, sera sur ceux qui ne sont pas de ce groupe et IL leur enverra en Enfer pour les y torturer. Aujourd’hui, il faut suivre l’une de quatre madhhabs pour être sunnite. A présent, quelqu’un qui ne suit pas l’une de celles-ci est un hérétique et il ira en Enfer”. Quelqu’un qui recherche, rassemble les facilités de quatre madhhabs n’aura pas suivi l’une des quatre madhhabs. Il deviendra alors éclectique [sans madhhab]. On voit que celui qui ne suit aucune des quatre madhhabs est sans madhhab. S’il suit l’une des quatre madhhabs mais si sa croyance n’est pas en accord avec celle d’Ahl-i sunnat, il est encore éclectique, sans madhhab. Ces trois personnes ne sont pas sunnites. Ils sont hérétiques. Ils suivent la voie déviée. Au contraire, les vrais Musulmans suivent l’une des quatre madhhabs, c’est-à-dire, la voie droite.

LA CROYANCE SUNNITE

Le grand savant Imam-ı Ghazalî dit dans son livre “Kimya-î Saâdat” qu’il est fard [choses, actions, cultes qu’Allah commanda clairement dans le Coran.] pour un Musulman de connaître tout d’abord la signification du mot “Lâ ilâha illâllah, Muhammedun Raçoûlullah” et d’y croire. Ce mot est appelé “le mot Tawhid” [Le mot qui indique qu’Allah est Unique.

]. Il suffit pour chaque Musulman de croire sans aucun doute à la signification du mot tawhid. Il n’est pas fard pour lui de prouver avec certitude ou de se convaincre l’esprit. Raçoûlullah “sallallahu aleihi vasallâm” n’ordonna pas aux Arabes de la connaître avec des preuves, de mentionner ces preuves, de rechercher s’il y a des doutes et d’y répondre. Il leur ordonna seulement de croire et de ne pas douter. Il est suffisant pour tous d’y croire simplement. Cependant il est fard-ı kifaya [C’est aussi fard, mais quand un Musulman l’accomplit, les autres n’ont pas à l’accomplir.] que chaque ville ait quelques savants religieux. Ces savants ont à connaître les preuves, à ôter les doutes et à répondre aux questions. Ils sont comme un berger pour les Musulmans. D’une part, ils leur enseignent la connaissance de l’imân [la foi], et d’un autre côté, ils répondent aux calomnies des ennemis de l’Islâm.

“Le Qur’ân al-karîm proclame la signifacation du mot tavhid et Raçoûlullah “Paix et Bénédiction soient sur lui” explique ce qui est déclaré. Tous les Sahaba (s) [Ashâb-ı kirâm] apprirent ces explications et les communiquèrent à ceux qui les suivirent. Les grands savants qui transcrirent correctement et sans faire aucune modification dans leurs livres ce que les Sahabas (Ashâb-ı kirâm) communiquèrent, et qui transmirent ces explications jusqu’à nous sont appelés “Ahl-i sunnat” [Sunnites]. Tout le monde doit apprendre la croyance sunnite, s'unir dans cette croyance et s’aimer. Cette croyance est le germe du bonheur et de s’y réunir.

Les savants d’ Ahl-i sunnat expliquèrent ainsi le sens du mot tawhid comme le suivant: Les humains n’existaient pas. Ils furent créés plus tard. Ils ont un Créateur. IL créa tous les êtres. Ce créateur est unique. Il n’a ni associé, ni son semblable. Il n’y a pas d’un second autre que Lui-même. IL existait toujours. Il n’y a pas de commencement de Son existence. IL existe toujours. Il n’y a pas de fin à son existence. IL ne cesse pas d’exister. Son existence est toujours certainement indispensable. Sa nonexistence est impossible. Son existence est de Lui-même, provient de Lui-même. IL n’a pas besoin d’aucun moyen. Il n’y a rien qui Lui soit nécessaire. C’est Lui qui crée tout et qui donne de l’existence. IL n’est pas substance, ni une chose. IL n’est pas un corps. IL n’est pas en un endroit. IL n’est dans aucune matière. IL n’a pas de forme. IL ne peut pas être mesuré. On ne peut pas demander comment IL est. Quand nous parlons de Lui, il n’est pas quelque chose qui se présente à l’esprit ou que nous puissions imaginer que c’est Lui. IL ne resemble pas à tout cela. IL est différent de toutes ces choses. Toutes ces choses sont Ses créatures. IL n’est pas comme Ses créatures. IL est le créateur de tout ce qui se présente à l’esprit, de chaque impression, de toutes les illusions. IL n’est pas au-dessus, au-dessous ou sur le coté. IL n’est pas en un lieu. Tout l’être est au-dessous de l’Arche[La fin du monde de matière qui comprend sept cieux.]. Et l’Arche est au-dessous de Son pouvoir, de Sa puissance. IL est au-dessus de l’Arche. Cependant cela ne signifie pas que l’Arche Le soutient. L’Arche existe par Sa faveur, Sa puissance. IL est maintenant comme il était dans le passé de toute éternité. IL sera toujours le même dans le futur éternel comme IL était avant la création de l’Arche. D’aucun changement ne survient en Lui. IL a des attributs. Ces attributs sont au nombre de huit: Ce sont appelés “Sıfât-ı subûtiyya”: “Hayât” [être en vie], “Ilm” [l’omniscience], “sam” [tout entendre, l’ouie], “Bassar” [la vue, tout voir], “Kudra” [l’omnipotence, la toute-puissance], “Irâda” [volonté, détermination], “Kalâm” [La parole, l’affirmation], “Takvîn” [la création]. Il n’arrive jamais de changement dans Ses attributs cités ci-dessus. Le changement en Ses attributs est un défaut. IL n’a pas de défectuosité, ni de défaut. Quoiqu’il ne ressemble à aucune de Ses créatures, il est possible de Le connaître dans ce monde et de Le voir dans l’autre monde. Ici, on Le connaît sans pouvoir bien comprendre comment IL est. L’au-delà, on pourra le voir d’une manière incompréhensible.

“Allah envoya les Prophètes à Ses créatures humaines. Par l’intermédiaire de ces gens élevés, IL montra aux créatures humaines les actions qui les conduisent à la félicité et celles qui les mènent au malheur et à la calamité. Le plus grand des Prophètes est le dernier, Hadrat Muhammed “aleihissalâm”. Il fut envoyé comme Prophète de tous, pieux ou irréligieux, de tout lieu, de toutes les nations sur la Terre. Il est le Prophète de tous les êtres humains, anges et génies. Dans tous les endroits du monde, chacun doit le suivre et s’adapter lui-même à lui”. L’écriture d’Imam-i Ghazalî s’achève ici. Muhammed Al-Ghazalî est un des plus grands savants islamiques. Il écrivit des centaines de livres. Tous ses livres sont très précieux. Il naquit en 450 de l’Hégire [1068] à Tûs, c’est à dire à Mach’had et il y mourut en 505 [1111].

Sayyid[Le titre donné aux descendants de notre Prophète.] Abdulhakîm Arvâsî, le grand savant islamique et le Guide parfait dit: “Raçoûlullah “sallallahu aleihi vasallam”[“La prière et le salut soient sur lui”.] avait trois missions: Premièrement, communiquer et faire connaître les commandements et les interdictions du Qur’ân al-karîm, c’est à dire la connaissance de la foi et les règles de fıqh [les actions ordonnées et interdites]. Sa seconde tâche était de transmettre les règles spirituelles du Coran, les connaissances propres à Allah et Ses attributs dans le coeur des plus hauts parmi son peuple [Ummat]. On ne doit pas confondre cette tâche avec la première Tebligh [La tâche de communiquer c’est à dire “tébligh”]. Ceux qui n’ont pas de madhhab ne croient pas à cette seconde tâche. Mais, Abû Hurayra “radiallahu anh” dit comme le suivant: “J’ai appris deux sortes de connaissance de Raçoûlullah. Je vous ai communiqué la première. Si je vous explique la deuxième, vous me tuerez”. Cette explication citée ci-dessus est écrite dans les livres “Buhârî”, “Michkât”, “Hadîka” et aux pages 267 et 268 du livre en turc “Lettres de bonne nouvelle”. Sa troisième mission était de contraindre à obéir les Musulmans qui ne pratiquaient pas les règles de fıqh au moyen du prêche et des conseils.

“Après Raçoûlullah “sallallahu aleihi vasallam”, chacun des quatre Califes acheva parfaitement ces trois missions. A l’époque de Hadrat Hasan, les provocations et les bid’at[Connaissances religieuses erronée qui n’existaient pas dans les quatre sources de religion et qui prirent naissance plus tard. Tous les bid’ats sont corrompus.] augmentèrent. L’Islâm s’était répandu sur trois continents. La lumière spirituelle de Raçoûlullah était allée au loin sur la terre. Sahâbâ-i kirâm[“Radiallahu anhum”. Les Compagnons de notre Prophète.] décroissaient en nombre. Plus tard, une seule personne n’était pas capable d’accomplir ces trois tâches. C’est pour cela, ces trois tâches furent subdivisées en trois différentes classes. La mission de communiquer l’imân et le fıqh fut assignée aux Imâms[Nom donné aux docteurs sunnites qui fondèrent les quatre écoles juridiques de l’Islâm. Le mot imâm désigne en même temps le directeur de la prière publique.] de religion appelés “Mudjtéhids”[Ceux qui font de l’idjtihad. Les savants qui étaient capables de comprendre les sens cachés du Qur’ân al-karîm.]. Parmi ces mudjtéhids, ceux qui communiquaient la foi étaient appelés “mutékellimîn”[Les savants qui communiquaient les principes de la foi.] et ceux qui communiquaient le fıqh étaient appelés “fuqahâ”[Les ulamas [savants] qui transmirent les commandements et les prohibitions de la religion.]. La seconde tâche, c’est-à-dire, faire atteindre les Musulmans qui veulent aux règles spirituelles du Qur’ân al-karîm, était assignée aux Douze Imams d’ahl-i bayt et aux grands du soufisme. Djuneid-i Baghdadî et Sırrî-i Sakatî étaient deux de ceux-ci. Djuneid-î Baghdadî naquit en 207 de l’Hégire [821] et mourut à Baghdad en 298 [911] et Sırrî-i Sakatî mourut en 251 [876] à Baghdad.

[Les savants Sunnites [ulama] établirent ilm-i tasavvuf [soufisme] en apprenant cette seconde tâche de Raçoûlullah par Douze Imâms. Certains musulmans ne croient pas aux Awlia’s[Saints; pluriel du mot walî.], aux karamats et au tasavvuf. Leur incroyance montre qu’ils n’ont pas de connexion, de relation avec les Douze Imâms. S’ils suivaient la voie d’ahl-i bayt, ils auraient appris la seconde mission de Raçoûlullah par Douze Imâms et parmi eux plusieurs savants de tasavvuf auraient été élevés. Comme il n’en est pas élevé parmi eux, ils ne croient non plus à leur existence. On voit que les Douze Imâms sont ceux de l’Ahl-i sunnat. Ceux qui aiment l’Ahl-i baît et qui sont dans la voie de Douze Imâms sont Ahl-i Sunnat. Pour être un vrai savant islamique il faut être l’hériter du Raçoûlullah dans ces deux tâches. C’est à dire qu’il faut être érudit dans ces deux sciences à la fois. Or, un tel grand savant nommé Abd-al-Ghanî Al-Nablusî, cite, dans son livre “Hadîkat-un-nadiyya”, à la page 233 et aux pages suivantes et à la page 649, les hadiths indiquant les règles spirituelles du Qur’ân al-karîm et écrit que ne pas y croire serait de l’ignorance et malheur.].

La troisième mission, c’est-dire le devoir de faire respecter les règles de la religion par la force et par l’autorité était assignée aux Sultans, aux Méliqs et aux gouvernements. Les parties de la première classe étaient appelées “madhhabs” [écoles juridiques-islâmiques], celles de la deuxième “tariqat” et celles de la troisième les “lois”. Madhâhib [les madhhabs] qui communiquent l’imân sont appelées “madhhabs en foi”. Notre prophète “sallallahu aleihi vasallam” avait signalé que les madhhabs en foi seraient divisées en soixante-treize et qu’une seulement serait juste et les autres corrompues. D’ailleurs, cela aussi se passa ainsi. Celle qui est correcte, varie est appelée “Ahl-i sunnat wal djamâ’at”. Les soixante douze groupes corrompus sont appelés “groupes de bid’at” [groupes aberrants, hérétiques]. Cependant aucun de ceux-ci n’est pas kâfir [incrédule]. Ils sont appelés tous Musulmans. Mais si quelqu’un appartenant à l’une des soixante douze sectes est en désaccord avec le Qur’ân al-karîm ou hadith et s’il ne croit pas à l’une des connaissances des règles déclarées clairement dans le Qur’ân al-karîm ou hadith et connues bien parmi les Musulmans, il deviendra kâfir [infidèle]. Aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui ont quitté la madhhab d’“Ahl-i sunnat” tout en portant le nom de musulman, se sont déjà égarés de leur madhhab et devenus déviées ou incrédule.” L’écriture de Hadrat Abdulhakîm Eféndi s’achève ici. Lui, il naquit à Başkale en 1281 [1894] et il mourut à Ankara en 1362 [1943].

Les Musulmans doivent continuer à apprendre, rechercher la science du berceau à la tombe. Les sciences, connaissances que les Musulmans doivent apprendre sont appalées “al-ulûm al-Islâmiyya” [connaissances islamiques]. Les connaissances islamiques comprennent deux differentes parties:

1- Ulûm-i Naqliyya [connaissances religieuses transmises par Raçoûlullah]

2- Ulûm-i Aqliyya [Connaissances qu’on peut acquérir par l’intelligence à un moment quelconque].

1- Ulûm-i Naqliyya: On les appelle aussi “connaissances religieuses”. Elles sont acquises par des livres des savants d’ Ahl-i sunnat. Les savants de religion dérivèrent ces connaissances de quatre sources importantes de la religion. Ces quatre sources sont appelées “Adilla-i chér’iyya”. Ce sont le Qur’ân al-karîm [Coran], Hadith [ Informations rapportées par un grand nombre de chaînes orales relatant les actes et les paroles de notre Prophète “sallallahu aleihi vasallam”. Le hadith fait autorité juste après le Qur’ân al-karîm; la tradition.], Kıyas-ı fuqahâ [l’usage [reconnu par l’ensemble de la communauté] et l’analogie, dit, “la méthode de l’analogie”.] et idjmâ-i ummat [Le consensus des savants; consensus de la communauté.]. Cela sera expliqué dans les pages suivantes.

Les sciences religieuses se composent de huit branches principales:

I- Ilm-i tafsîr [la science d’interprétation du Coran]. Les spécialistes de cette branche sont appelés “mufessir” [exégètes]. Mufessir est un homme profondément érudit étant capable de comprendre ce qu’Allah veut dire par le Qur’ân al-karîm.

II- Ilm-i usûl-i hadith. Cette branche sépare les genres de hadith l’un de l’autre. Les sortes de hadith sont écrites dans le livre “Séadet-i ébediyyé [Béatitude Eternelle]”, au sixième chapitre de la deuxième partie.

III- Ilm-i hadith. Cette branche examine minutieusement les paroles, les actes et la manière de notre Prophète “sallallahu aleihi vasallam”.

IV- Ilm-i usûl-i kalâm. Cette subdivision explique les méthodes par lesquelles ilm-i kélâm est dérivée das ayats [Versets du Coran.] et des hadiths.

V- Ilm-i Kalam. Cette branche étudie le mot tawhid, le mot de chahadat et les six conditions fondamentales de la foi qui en dépendent. Ce sont les connaissances à laquelle on doit croire par coeur. Les savants de Kalâm ont l’habitude d’écrire ensemble les connaissances d’Usûl-i Kélâm et Kélâm. C’est pour cela que les ignorants considèrent ces deux sciences comme une seule science.

VI- Ilm-i usûl-i fıqh. Cette branche étudie la dérivation des méthodes [usûl] [Les principes de la foi.] de fıqh du Qur’ân al-karîm et des Hadiths.

VII- Ilm-i fıqh. Cette branche étudie le “af’âl-i mukallafin”, c’est-à-dire, ceux qui sont arrivés à l’âge de la puberté comment doivent agir sur ce qui concerne le corps. Ce sont les connaissances nécessaires du corps. Afâl-i mukallifîn a huit parties. Ce sont fard [obligations], sunnat [les actes que notre Prophète fit], vadjib, mustéhab, mubah [actes qui ne sont pas ordonnés, ni défendus], haram [actes clairement défendus dans le Coran], makruh [actions et paroles que notre Prophète n’aimait pas et dont il s’abstenait]. Cependant on peut les classer brièvement en trois groupes: actes commandés, actes défendus et actes ni commandés ni défendus.

VIII- Ilm-i tasavvouf [soufisme]. Cette branche est appelée aussi ilm-i ahlâq [éthique, science de la morale]. Elle explique non seulement les actes qu’on doit faire et ceux que nous ne devons pas faire par le coeur, mais aussi elle assure la foi par la conscience et facilite les actes de fıqh et elle aide d’atteindre la ma’rifa’ [Connaissances, savoir, entremise.]

Il est fard-ı ayn [Un fard que chaque Musulman doit faire [Voir note 7].] pour chaque Musulman, homme ou femme, d’apprendre kélâm, fıqh et tasawouf autant qu’il est nécessaire de ces huit branches. C’est une faute, un péché de ne pas les apprendre. Cela est écrite aux trois cents vingt-troisième page du livre “Hadika” et aussi dans la préface du livre “Redd-ul mukhtâr”.

2- Ulûm-i Aqliyya: On les appelle aussi “sciences expérimentales”. Ces sciences sont divisées en deux: Les connaissances scientifiques et les sciences littéraires. Il est fard-ı kifaya pour les Musulmans d’apprendre ces sciences. Quant aux connaissances religieuses, il est fard-ı ayn de les apprendre autant qu’il est nécessaire. D’apprendre plus les sciences religieuses que de nécessaires et de devenir spécialiste dans les connaissances religieuses est fard-ı kifaya. Dans une ville, s’il n’y a pas un savant qui connaisse ces sciences, tous ses habitants et autorités seront des pécheurs.

Les connaissances religieuses ne changent pas au cours du temps. Mal comprendre, se tromper et être dans l’erreur sur les connaissances de profession de foi est une faute qui ne sera pas pardonnée. On profite, on se sert des excuses prescrites par l’Islâm en ce qui concerne le fıqh. Il n’est jamais permis de faire des altérations, des modifications ou de faire des réformes dans les matières religieuses d’après une opinion ou un point de vue personelle. Cela cause de sortir, de s’éloigner de l’Islâm. Les changements, perfectionnements et les progrès dans ulûm-i aqliyya [sciences expérimentales] sont permissibles. Il est nécessaire de les faire par des recherches, des études et de trouver et d’apprendre même des infidèles.

L’article suivant est cité du livre “Madjmû’â-i Zuhdiyya” compilé par l’ex-ministre de l’éducation Assayyid Ahmed Zuhtu Pacha:

Le mot “fıqh”, en arabe, signifie comprendre, savoir, quand il est employé pour ‘faqiha yefqahu’, c’est à dire, à la quatrième catégorie. Quand il est employé en cinquième catégorie, il signifie comprendre et savoir l’Islâm. Les savants de la science de fıqh sont appelés “faqîh”. La science de fıqh explique les actes, actions que les hommes doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire.

Les connaissances de fıqh sont composées du Qur’ân al-karîm, des Hadiths, de l’idjmâ-ı ummat et de Qıyâs. L’unanimité d’Ashâb-ı kirâm et des mudjtéhids qui les suivirent est appelée “Idjmâ-i ummat”. Les règles de l’Islâm tirées du Qur’ân al-karîm, des Hadiths et de l’idjmâ-i ummat sont appelées “Qıyâs-ı fuqahâ”. Quand on ne peut pas comprendre du Qur’ân al-karîm ou des Hadiths si un acte est halâl [permis, autorisé] ou harâm [illicite], alors on compare cet acte à un autre connu. Cette comparaison est appelée “qıyâs”. A l’application du qıyâs, il faut que le dernier acte ait la même cause qui rend permis ou illicite le premier. Et cela peut être conçu et jugé seulement par les grands savants [ulamâ] élevés au degré de l’idjtihad.

La science de fıqh est très vaste. Elle se divise en quatre branches importantes:

1- Ibâdât [Culte] est composé de cinq divisions. Salat [les prières quotidiennes], sawm [le jeûne], zakât [mot qui signifie “purifier” est une taxe obligatoire payée en espèces ou en nature et destiné à alimenter les fonds du secours mutuel; c’est, en même temps, un don, une aumone du quarantième de ses biens.], hadj [le pélerinage] et djihâd. Chacune se divise en nombreuses parties. On voit que se préparer au djihâd [guerre sainte] fait partie du culte islamique. Notre Prophète expliqua que le djihad contre les ennemis de l’Islâm se fait de deux manières; par l’action et par la parole. Il est fard de se préparer au djihad par l’action et d’apprendre comment fabriquer et de se servir des armes nouvelles. On fait le djihad par le gouvernement. Il est fard de participer au djihad pour le peuple en obéissant les lois et les commandements de l’Etat. Aujourd’hui, la deuxième façon de faire la guerre, celle qui consiste à attaquer l’ennemi par des publications, film, la radio et toute sorte de propagande prit de l’importance. C’est aussi djihad de combattre ainsi.

2- Munâkahât est composé de branches telles que le mariage, le divorce, l’alimentation et bien d’autres. [Cela est écrit en détail dans le livre “Séadet-i ébediyyé”].

3- Mu’âmelat: Cela comporte de nombreuses divisions telles que: l’achat, la vente, la location, la mitoyenneté, les intérêts, l’héritage etc...

4- Ukûbât [le code pénal, les punitions]. Il y a cinq parties principales: Qısâs [les représailles], sirkat [le vol], zinâ [l’adultère], gazf [le faux] et rid’dat [le reniement].

Il est fard pour chaque musulman d’apprendre les parties d’ibâdât de fıqh. Il est fard-ı kifâya d’apprendre munâkahat et muâmalât. Cela veut dire qu’il est fard d’apprendre tout ce qui peut arriver aux hommes. Après tafsîr, hadiths et kélâm, la plus honorable connaissance est celle de fıqh. Les six hadiths suivants seront suffisants pour indiquer l’honneur de fıqh et des faqîhs:

“Si Allah veut faire une faveur à quelqu’un, IL le fait faqih.”

“Si quelqu’un devient un faqîh, Allah lui envoie ce qu’il désire, sa subsistance par des moyens inattendus”.

“Pour Allah, le faqîh en religion est un personnage éminent”.

“Contre Satan, un faqîh est plus fort que mille âbids”. [Ascète.]

“Toute chose s’appuie sur un fondement. Le fondement de la religion est le fıqh”.

“La meilleur des cultes est l’éducation du fıqh”.

Ces hadiths montrent aussi la supériorité de Imâm-ı a’zam Abu Hanifa.

Les principes de la religion dans la madhhab Hanéfite furent transmises grâce à la voie tracée par Abdullah Ibn Mas’ûd, l’un des Compagnons de Raçoûlullah. C’est à dire qu’Imâm-ı a’zâm Abu Hanifa, le fondateur de madhhab acquit la connaissance du fıqh de Hammad; Hammad d’Alkama; Alkama d’Abdullah bin Mas’ûd, et celui-ci de Raçûlullah.

Abu Yûsuf, Imâm-ı Muhammed Chaybânî, Zufer bin Huzeyl et Hassan bin Ziyâd sont tous disciples d’Imâm-ı a’zam. Parmi eux, Imâm-ı Muhammed écrivit quelques milliers de livres sur les connaissances religieuses. Il était né en 135 de l’Hégire [752] et il mourut à Rey en 189 [804]. Il s’était marié avec la mère d’Imâm-ı Châfi’î, l’un de ses disciples. Après sa mort, Imâm-ı Châfi’î hérita ces livres et ceux-ci augmentèrent ses connaissances. C’est pour cela qu’Imâm-ı Châfi’î dit: “Je jure que ma connaissance de fıqh augmenta par l’étude des livres d’Imâm-ı Muhammed. Ceux qui désirent développer leur connaissance de fıqh devraient aller avec les disciples d’Abu Hanifa”. Et il dit une fois “tous les Musulmans sont comme la famille, les enfants d’Imâm-ı a’zam”. C’est à dire que, de même qu’un homme gagne le vivre de sa famille, ainsi Imâm-ı a’zam prit sur lui-même d’explorer la connaissance religieuse nécessaire à tout le monde dans leurs affaires. Ainsi il a délivré tout le monde d’un dur travail.

Imâm-ı a’zam Abu Hanifa “rahmetullahi aleih” réunit les connaissances de fıqh, il les divisa en sections et parties. Il traça la route et les méthodes, il réunit la connaissance de croyance et de la foi que Raçoûlullah et ses compagnons avaient proclamée, et il la communiqua et enseigna à ses milliers de disciples. Plusieurs de ses disciples devinrent des spécialistes en ilm-i Kelâm [connaissances de l’imân, de la foi]. Parmi eux, Abu Bakr Djurdjânî, l’un de ceux que Imâm-ı Muhammed Cheybânî avait éduqué, devint célèbre. Et Abu Nasr-ı Iyâd, l’un de ses apprenants, éduqua Abû Mensûr Mâturîdî en ilm-i kélâm. Abû Mensûr écrivit dans ses livres de la science de kélâm qui lui vint d’Imâm-ı a’zam. En luttant contre ceux qui sont égarés, il renforça la foi de l’ahl-i sunnat, il la propagea partout. Il mourut à Samarkand en 333 [944]. Ce grand savant et un autre nommé Abûl-Hassen-i Ach’arî sont appelés les “imâms de madhhab en foi sunnite”.

Les savants de fıqh sont groupés en sept degrés. Kemal Pâcha Zâdé Ahmed bin Suleymân Effendi explique dans son livre “Vaqfunniyyât” que ces sept degrés sont les suivants:

1- Les savants qui sont mudjtéhids en Islâm. Ils établirent les méthodes et les principes pour dériver les règles de quatre sources de religion et ils firent ainsi. Les quatre imâms de madhhab sont de ceux-ci.

2- Il y a des mudjtéhids en madhhab. Suivant les principes établis par l’imâm de madhhab, ils extraient les règles des quatre sources. Ce sont Imâm-ı Yûsuf, Imâm-ı Muhammed et les autres.

3- Les mudjtéhids en question. Sur les sujets qui ne sont pas expliqués par le fondateur de madhhab, ils dérivaient les règles en employant les méthodes et les principes de madhhab. Cependant, quand ils font cela, ils doivent suivre l’Imâm de madhhab. Ce sont: Tahâvî (238/321 en Egypte], Hassâf Ahmed bin Omar [261 à Baghdad], Abdullah bin Husseyn Kerhî [340], Chems-ul-eimme Halvanî [456 Bukhârâ], Chems-ul-aimma Sarahsî [493], Fahr ul-Islâm Ali bin Muhammed Pazdavî [400-482 à Semerkand], Kâdîhân Hassan bin Mansûr Fargânî [592] et d’autres semblables.

4- Ashâb-ı tahridj: Ils ne sont pas dans le degré de l’idjtihad[Tout raisonnement et toute recherche personnelle en matière religieuse; capacité de comprendre les sens cachés du Coran.]. Ce sont des savants exprimant un résumé, pas une règle claire extraite par les mudjtéhids[Celui qui fait de l’idjtihad.]. Hussâmeddîn-i Râzi, le commentateur de “Kudûri” est l’un de ceux-ci [593 à Damas].

5- Erbâb-ı tardjih: Ils choisissent l’une des diverses versions venant des mudjtéhids. Ce sont Abulhassen Kudûri [362-428 à Baghdad], Burhâneddîn Alî Merginânî, l’auteur du livre “Hidâya” [en 593, il fut martyrisé par les soldats de Tchanguise dans le massacre de Bukhârâ].

6- Mukallids: Ils mirent en ordre avec respect les diverses versions sur un sujet selon leur confiance de transmission et les écrivirent. Il n’y a pas de version rejetée dans leurs livres. Abulbarakât Abdullah bin Ahmed Nasafî [710 de l’Hégire], l’auteur du livre “Kanz-ud dakâik”, Abdullah bin Mahmud mussûlî [683], l’auteur du livre “Mukhtâr”; Burhânuch-Chérî’a Mahmûd bin Sadruch-Chérî’a Ubeidullah [673], l’auteur du livre “Vikâya”; et Ibnussâ’âtî ahmed bin Alî Baghdâdî [694], l’auteur du “Madjmâ’ulbahrein” sont de ceux-ci.

7- Les Mukallids incapables de distinguer les versions faibles des versions authentiques. [Comme ils sont capables de comprendre ce qu’ils lirent et expliquèrent aux Mukallids qui ne purent pas comprendre, ceux-ci sont considérés comme des savants de fıqh].